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EconomieAfrique

Cameroun: des artistes formés à l'entrepreneuriat

Elisabeth Asen | Henri Fotso
18 janvier 2022

Dans un contexte de crise sanitaire, des artistes ont bénéficié d'une formation en éducation entrepreneuriale au Cameroun.

Des artistes bénéficiaires de la formation.
Des artistes bénéficiaires de la formation.Image : Elisabeth Asen/DW

La pandémie de Covid-19 a révélé la vulnérabilité des artistes au Cameroun. Cela a inspiré à la directrice de la Sparkassenstiftung – la Fondation allemande des caisses d'épargne – l'idée d'un système qui favorise l'inclusion financière des artistes.

Avec la collaboration de l'Unesco, il s'agit d'appliquer la micro-finance au secteur culturel généralement exclu des établissements financiers classiques.

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Un accompagnement

Ils étaient près de 300 artistes camerounais au départ, vingt ont été présélectionnés dans le cadre de RésiliArt, un mouvement initié par l'Unesco, en partenariat avec la Fondation allemande des caisses d'épargne (DSIK).

Tous ont bénéficié d'une formation en éducation entrepreneuriale tant à Yaoundé qu'à Douala d'octobre à novembre 2021.

"On apporte un accompagnement qui va permettre au banquier de pouvoir servir le client, surtout ceux qui ont des revenus aléatoires, qui relèvent du secteur informel. Et on va apporter aussi toute une éducation financière qui est fondamentale pour un artiste de manière qu'il puisse gérer ses revenus et commencer à bâtir sa résilience" explique Isabelle Antunès, directrice de l'agence Cameroun de la DSIK.

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Rollin Ombang Ekath, le président directeur général de la Régionale d'épargne, dont les banquiers ont également été formés pour soutenir cette initiative, se réjouit de faire partie de ce projet pilote.

"Aujourd'hui, grâce à ce projet, nous sommes en train d'aller chercher des niches pratiquement abandonnées que nous voulons bancariser. Les artistes ont toujours été considérés comme des amuseurs et non comme des entrepreneurs. C'est donc une bonne chose et nous avons trouvé cela nécessaire d'y être" explique t-il.

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Le droit de rêver

Au terme du processus, onze candidats sur les vingt présélectionnés vont pouvoir ouvrir des comptes et souscrire à un crédit sans garantie afin de réaliser leur propre œuvre musicale.

Diallo est lauréate et pour elle, c'est une nouvelle page qui s'ouvre dans sa carrière."C'est motivant, c'est beaucoup d'espoir parce que quand on a de gros projets, il faut être vraiment bien entouré et très bien accompagné. Donc j'ai la Régionale qui est là, la DSIK et l'Unesco qui nous ont montré que nous pouvons rêver" se réjouit-elle.

Après la phase des studios, les plateformes digitales vont relayer les chansons de ces artistes qui pourront recevoir directement sur leur compte leurs royalties et mieux organiser leurs revenus.

Henri Fotso Correspondant au Cameroun pour le programme francophone de la Deutsche Welledwfrancais