Le quartier de New Bell de Douala, au Cameroun, est en deuil, trois jours après la mort de deux fillettes après un repas chez une voisine. D'autres habitants du quartier présentant des signes d'intoxication ont également été hospitalisés.
C'est le cas de Patricia, 18 ans. Elle se souvient juste d'avoir mangé un biscuit "au goût du remède contre les souris". Ensuite, elle a perdu connaissance.
Au total, 105 personnes, dont six adultes, ont été enregistrés en urgence à l’Hôpital Laquintinie.
Après la thèse du biscuit, partagé avec les enfants par le boulanger du quartier, d'autres spéculations circulent, alimentant la psychose. Un habitant, qui préfère rester anonyme, estime par exemple que "c'est un sabotage" et que les biscuits n'ont rien à voir dans cette histoire. Il appelle les autorités à enquêter.
Appels à la prudence
Les autopsies d'Honorina Makeda Kengne Kamko, 5 ans, et de sa petite camarade Rose Gloria Kougou Bopda, 2 ans et demi, sont attendues. Les deux fillettes de la maternelle venaient de prendre les grandes vacances scolaires.
Constance Djene Dibonji, surveillante générale à l'hôpital Laquintine, recommande aux parents d'éduquer leurs enfants, "de ne pas permettre aux enfants de prendre n’importe quoi de n’importe qui en route".
Les cas de morts subites après consommation d’un repas sont légion au Cameroun. Les enfants sont généralement les premières victimes à trépasser.
Les causes sont souvent les intoxications liées aux bactéries hautement pathogènes, et à des empoisonnements, volontaires ou involontaires.
