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De nouvelles exactions recensées au Cameroun anglophone

12 août 2022

Selon Human Rights Watch, l'armée camerounaise se serait rendue coupable de "meurtres" et "détentions arbitraires" dans les régions anglophones du Cameroun.

Des soldats camerounais qui défilent à Yaoundé, pour la fête nationale, le 20 mai 2022
HRW accuse l'armée camerounaise de violences dans les régions anglophonesImage : Kepseu/Xinhua/picture alliance

Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont, depuis cinq ans, le théâtre d'un conflit meurtrier entre l’armée camerounaise et des groupes armés qui réclament l'indépendance d'un Etat qu'ils appellent l'"Ambazonie".  

L’armée camerounaise aurait, selon Human Rights Watch, procédé à des exécutions sommaires et commis plusieurs autres abus entre avril et juin dernier, notamment lors d'"opérations anti-insurrectionnelles dans la région du Nord-Ouest du Cameroun". 

Dans son rapport, l'organisation affirme également que des membres des forces de l'ordre ont "détruit et pillé des centres de santé, détenu arbitrairement au moins 26 personnes et en auraient fait disparaître de force quelque 17 autres". 

La crise anglophone a fait plus de 6.000 morts depuis fin 2016 et forcé plus d'un million de personnes à fuir, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG). 

"Il faut des enquêtes crédibles… " Lewis Mudge

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Les combattants séparatistes anglophones sont par ailleurs également accusés de crimes, c'est ce que précise Lewis Mudge, directeur Afrique centrale à Human Rights Watch. Il insiste également sur la nécessité d'une plus grande implication de la communauté internationale dans cette crise au Cameroun pour faire cesser les violences qui affectent en grande majorité les populations civiles. 

Cliquez sur l'image ci-dessus pour écoutez les explications de Lewis Mudge.