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"Le dialogue ne servira à rien" (Edith Kahbang Walla)

Dirke Köpp
1 octobre 2019

Les travaux du "grand dialogue national" ont démarré lundi 30 septembre à Yaoundé. Les assises, qui vont s’achever vendredi, ont été boycottées par les principales figures de la vie politique et sociale du pays.

Edith Kahbang Walla aus Kamerun
Image : DW/Dirke Köpp

"Le dialogue ne servira à rien" (Edith Kahbang Walla)

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À l’ouverture, quelques personnes présentées comme des repentis de la crise qui secoue depuis fin 2016 les deux provinces anglophones du pays ont plaidé pour le retour de la paix.   

Après la constitution des groupes de travail, les participants devront faire des propositions pour essayer de convaincre aussi bien le gouvernement, fermement opposé à tout changement majeur du système unitaire camerounais, que les rebelles séparatistes qui ont choisi de boycotter le dialogue.

L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun, Akéré Muna a lui décidé de se retirer de ce grand dialogue national. Il exige, entre autres, la libération des prisonniers politiques, les séparatistes anglophones et la mise sur la table des discussions sur la question relative à la forme de l’État.


Autre personnalité qui n’assiste pas à ce "grand dialogue national" : la présidente du Cameroon people’s party, le CPP, Edith Kahbang Walla, issue de l'une des deux provinces anglophones du Cameroun en proie à des tensions. Selon Kah Walla, le régime de Paul Biya, qu'elle qualifie de dictatorial, n’appliquera jamais la décentralisation réclamée par les anglophones. Elle était candidate face au président Paul Biya lors de l’élection présidentielle de 2011.

Pour l’opposante, le "grand dialogue national" que le gouvernement camerounais organise n’est qu’un "grand show" pour calmer les esprits et donner des gages de bonne foi à la communauté internationale.

Au micro de Dirke Köpp, Edith Kahbang Walla explique aussi ce qu‘elle attend de l’Allemagne pour résoudre la crise anglophone qui sévit depuis trois ans au Cameroun.

Cliquez sur la photo (ci-dessus) pour écouter l'intégralité de l'interview.