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Les combattants séparatistes refusent de déposer les armes

Elisabeth Asen
4 janvier 2019

Peu de redditions ont été observées un mois après la création du Comité national de désarmement.

Präsidentschaftswahl in Kamerun Sicherheitskräfte
Image : DW/F. Muvunyi

En mettant sur pied le Comité de désarmement (CNDDR) le 30 novembre 2018, le président Paul Biya est passé à une étape supérieure dans la lutte pour la sécurité du Cameroun.

Une sorte de main tendue aux combattants séparatistes qui tardent à saisir cette opportunité de sortie de crise et poursuivent leur lutte sur le terrain semant terreur et désolation.

"J’ai perdu des gens, des amis, des frères. Des familles qui n'ont plus de maison, qui vivent dans la peur, qui sont frustrées. Même moi je ne sais pas si je vais vivre. Mais je demande la paix, je ne veux plus de tout ça... Regardez cet homme qu'on a tué, qui va s'occuper de ses enfants ?", raconte Tibah kennedia, en larmes. 

Le CNDDR a pour mission d'accueillir et de désarmer les ex-combattants, de collecter et de stocker les armes et munitions. Mais en un mois d'existence, le Comité ne s'est pas encore véritablement déployé sur le terrain.

"En un mois vous ne pouvez pas résoudre les problèmes qui durent depuis 2016. Il faut d'abord assoir les mécanismes pour que l'officieux puisse faire le travail et que l'officiel ne vienne se déclarer que, quand le processus a commencé à éclore. Et puis avec ce genre de processus, dites-vous bien qu'il n'est pas bon de faire du bruit ", explique Roland Ntsa, expert en questions de sécurité. Il estime que "la mise en place d’une telle initiative prend plus de temps." 

Le 31 décembre 2018, lors de son adresse à la Nation, le président camerounais a rappelé que la situation n'a que trop duré.

"Si l'appel à déposer les armes que j'ai lancé reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront les instructions de les neutraliser. Je suis bien conscient de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer", a martelé le président Biya.

 

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