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En Casamance, les écoles ferment à cause de l'insécurité

1 avril 2022

Les enfants payent à nouveau le prix des combats qui font rage depuis une dizaine de jours en Casamance.

Les enfants et leur éducation sont souvent les premières victimes des conflits
Image : LUC GNAGO/REUTERS

Le climat d'insécurité engendré par l'offensive de l'armée sénégalaise dans la zone frontalière entre le Sénégal et la Gambie contre les positions du chef de guerre du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, Salif Sadio, a entraîné la fermeture de nombreuses écoles. 

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Cheikh Faye, l'inspecteur d'académie de Ziguinchor, indique que cette mesure vise à éviter que des enfants soient victimes des violences en cours :

"Ce sont des écoles où les élèves se déplacent souvent par groupes d'un village à un autre. Pour éviter des victimes collatérales, en collaboration avec l’Inspection de l'éducation et de la formation, nous avions déjà, à l'entame des combats, décidé de la suspension des cours jusqu'à ce que la situation revienne à la normale."

Ecoutez le reportage de notre correspondant en Casamance...

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Trouver des alternatives

Cheikh Faye explique que même sans la fermeture des écoles, les cours seraient perturbés car beaucoup d’enfants de la zone ont fui l’insécurité avec leurs parents.

Il assure toutefois que ses services ont mis en place un dispositif pour permettre aux enfants réfugiés dans les villages de Casamance de pouvoir étudier :

"On n’a pas voulu rester comme ça et voir les enfants perdre leur temps d'apprentissage. Pour les enfants qui sont déplacés en territoire sénégalais, on a mis en place un dispositif d'accueil et d'intégration. Pour le moment, nos capacités d'accueil ne sont pas dépassées mais si le flux continue et si la situation perdure, on sera amené à créer des classes spéciales pour les accueillir."

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Prévoir l’après-crise

Saloum Bodia est membre de la Fédération Dymbaya, une association qui agit pour le bien-être de l'enfant. Pour lui, cette situation va affecter les élèves. Il faut penser à leur prise en charge lorsque la crise sera finie :

"Les gens sont déplacés, les enfants n’ont plus de cours à cause des bombardements. Cela va affecter les enfants sur le plan psychologique, ils sont fragiles. Même les adultes sont traumatisés. Maintenant, il faut penser à l'après-guerre qui exige un accompagnement dans le cadre de l'appui psycho-social pour le bien-être de ces enfants."

A signaler qu'à chaque fois que les affrontements touchent cette zone frontalière, depuis le début du conflit casamançais, ce sont des milliers d'enfants qui fuient avec leurs parents vers la Gambie. Souvent, ces enfants continuent leur cursus scolaire en Gambie ou abandonnent tout simplement leurs études.  

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