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CDM 2023 (F) : bilan positif pour les nations africaines

Ali Farhat avec agences
9 août 2023

Trois équipes sur quatre sont parvenues à se hisser en huitièmes de finale. Mais pour franchir un nouveau palier, il faudra un peu plus de moyens.

Asisat Oshoala
Asisat Oshoala, qui évolue au FC Barcelone, est le fer de lance des Super FalconsImage : James Whitehead/SPP/IMAGO

Zambie, Maroc, Nigeria, Afrique du Sud : les quatre sélections africaines en lice ont chacune remporté au moins une victoire au cours de ce Mondial. Si la Zambie s'est faite sortir au premier tour, les trois autres nations sont parvenues à se hisser pour les huitièmes de finale. 

Anissa Lahmari et le Maroc ont réalisé l'un des exploits de ce Mondial fémininImage : Shutterstock/IMAGO

Devenir des atrices majeures sur la scène mondiale

Si la marche était trop haute pour les Lionnes de l'Atlas face à la France, les Banyana Banyana - et surtout les Super Falcons - sont passées pas loin de créer la surprise. Randy Waldrum, sélectionneur du Nigeria, espère que les performances des équipes africaines lors de ce Mondial permettront au football féminin de franchir un cap sur le continent : 

"J'espère que nous avons montré au reste du monde que le football africain est compétent. Les équipes africaines jouent souvent sur le continent. Elles ne sont pas aussi connues dans le monde entier que certaines autres équipes qui vont partout", estime celui dont l'équipe est tombée aux tirs au but face à l'Angleterre. 

Les Nigérianes sont passées tout près de la qualification en quarts de finaleImage : Tertius Pickard/AP/picture alliance

"J'espère donc que nous avons rendu ce projet pertinent et que les gens ont vu qu'il y a du talent là-bas et que nous avons la capacité, avec un peu de structure et d'organisation et quelques engagements, d'obtenir les ressources dont nous avons besoin. J'espère que les gens voient maintenant que nous pouvons devenir des acteurs majeurs sur la scène mondiale."

Les mêmes conditions de travail que les hommes

Mais pour passer un pallier et pouvoir rivaliser avec les grandes nations du football féminin, il faut plus de moyens. Pour Thembi Kgatlana, la star sud-africaine, ce sont tous les acteurs du football local qui doivent faire en sorte que le football féminin prenne son essor : 

"Il n'y a pas que les autorités qui doivent investir plus d'argent dans le football féminin; il y a aussi les sponsors, la télévision. Tout le monde veut voir plus de football féminin en Afrique du Sud. Après notre performance, tout le monde chez nous devrait s'asseoir et se demander : que faisons-nous pour le football féminin ? Car au final, nous représentons notre pays", a rappelé celle qui a remporté la CAN 2022 de football féminin avec les Banyana Banyana.

Thembi Kgatlana prône l'essor du football féminin sur le continentImage : Blake Armstrong/Action Plus/IMAGO

Thembi Kgatlana qui demande aussi la création d'une ligue professionnelle. Histoire que les joueuses puissent travailler et se préparer dans les meilleures conditions possibles. Comme les hommes.