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Centrafrique : les législatives menacées par les rebelles

Jean-Fernand Koena
12 mars 2021

La Minusca a présenté son plan de sécurisation du scrutin de ce samedi face aux intimidations de la coalition rebelle.

La Minusca lors de l'élection présidentielle de décembre 2020
Image : Antonie Rolland/REUTERS

En Centrafrique, le second tour des élections législatives ainsi que des scrutins partiels se tiennent ce samedi 14 mars. La campagne électorale s'est ainsi achevée ce vendredi à minuit.

A Yalinga, au nord-est du pays, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) auraient menacé d'amputer les mains et les jambes des électeurs, selon les déclarations de Thierry Evariste Binguindi, préfet de la Haute-Kotto.

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Face à l'inquiétude qui grandit, la Minusca a présenté son plan de sécurisation. Abelaziz Fall, porte-parole militaire de la mission onusienne en Centrafrique, ne veut pas "entrer dans les détails des opérations pour des raisons sécuritaires et opérationnelles." Mais selon lui, "plus de cinq cents hommes supplémentaires ont été envoyés dans ces zones afin de densifier le réseau sécuritaire, pour permettre enfin une meilleure sécurité pour la tenue des élections."

Ecoutez le reportage de notre correspondant à Bangui

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Abelaziz Fall ajoute que "malheureusement, nos ressources ne permettent pas d'être partout tout le temps, nous sommes aussi engagés dans les missions d'acheminer du matériel électoral et cela veut dire qu'on est au maximum de nos capacités opérationnelles."

La logistique est en place

La prudence est de mise chez les candidats mais l'Autorité nationale des élections (ANE) croit en la tenue de ces élections malgré les défis. Davy Yama est l'un des commissaires de l'ANE. Il explique que "il n'y a pas de retard possible sur le plan de la logistique, toutes les dispositions ont été prises pour que les matériels électoraux soient disponibles dans tous les centres et bureaux de vote. Nous avons pris le soin d'assurer convenablement la formation des agents qui vont assurer à leur tour la formation des membres des bureaux de vote."

La société civile redoute pour sa part un faible taux de participation et se mobilise pour assurer une meilleure légitimité des élus. A l'image de Zéphirin Kaya, représentant de l'Observatoire des élections (ONE). "Nous nous sommes engagés et nous menons des actions de sensibilisation pour mobiliser la population à aller massivement choisir leur représentant à l'Assemblée nationale", assure-t-elle.

A (re)lire également : Exactions en Centrafrique, Amnesty tire la sonnette d'alarme

Les élections législatives groupées seront un test important alors que les rebelles de la CPC continuent de menacer la capitale Bangui.

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