Catherine Samba Panza, l'ancienne présidente de la transition en République centrafricaine, s'est confiée à la DW dans une interview exclusive. Elle parle de sa fondation, de son action en faveur des femmes et de sa vie après avoir quitté le pouvoir. Car, pour elle, il y a bien une vie après l'expérience du pouvoir politique. 

Lisez ou écoutez l'interview de la DW avec Catherine Samba Panza.

 

Catherine Samba Panza : bien sûr qu'il y a une vie après le le pouvoir. Avant d'arriver au pouvoir, j'étais déjà sur un certain nombre d'engagements que vous connaissez, les droits humains, les droits de la femme et des enfants, la démocratie, le leadership des femmes, la participation des femmes à la paix et à la sécurité.

C'était donc des causes que je défendais. Pendant la transition, il y en a une que j'ai pu vraiment mettre en œuvre, c'est la promotion des femmes.

Et à la fin de la transition, j'ai repris les activités que je menais au sein de la société civile et donc pour confirmer ce que vous dites il y a une vie après le pouvoir et depuis la fin de la transition, je vous assure que je ne me repose pas.

DW : Vous avez une fondation, quel est l'objectif recherché par cette fondation ?

Catherine Samba Panza : avec tout ce que je vous ai décrit comme activité, je me suis rendu compte que malgré les lois, malgré les textes à l'international, malgré les résolutions aux conseils des Nations unies, la situation des femmes n'avance pas beaucoup.

Elles sont toujours à la traîne par rapport aux hommes parce qu'il y a beaucoup de handicaps qui les empêchent vraiment d'arriver à un certain niveau.

Alors les femmes leaders réunis au sein de plusieurs réseaux ont décidé de faire du plaidoyer, de faire du lobby pour améliorer la situation des femmes et moi à l'international, j'ai été impliqué. Et donc moi, ma fondation, la cause : c'est les femmes.

J'ai créé cette fondation pour promouvoir le leadership des femmes, pour promouvoir l'autonomisation des femmes et pour aider à lutter contre les violences à leur égard également.