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Cheick Modibo Diarra : de Microsoft Afrique au poste de Premier ministre malien

17 avril 2012

Cheick Modibo Diarra a été nommé Premier ministre de transition au Mali. Le décret de nomination de l'astrophysicien et actuel président de Microsoft Afrique est signé par le président intérimaire Dioncounda Traoré.

Le nouveau Premier ministre de transition, Cheick Modibo Diarra
Image : picture-alliance/dpa

La nomination de l'astrophysicien Cheick Modibo Diarra, 60 ans, intervient après de nombreuses tractations entre la junte qui a pris le pouvoir le 22 mars et la classe politique malienne. À peine tombée, elle suscite des réactions diverses au Mali. Ali Ben Boubacar, professeur de communication dans un institut à Bamako, se réjouit : « C'est un homme plutôt neuf dans la politique. Si on regarde son parcours, son esprit critique et son esprit d'entrepreneuriat, on peut dire qu'on peut lui faire confiance. Cheick Modibo Diarra n'a certes pas un bâton magique, mais je crois que la classe politique doit parler le même langage. »

Manque d'expérience

Cheick Modibo Diarra, un homme neuf en politique. C'est en effet la course à la présidence qui a fait entrer cet ancien employé de la NASA, l'agence spatiale américaine, dans l'arène politique malienne. Il a créé en mars 2011 son parti politique, le Rassemblement pour le développement du Mali. C'est peu d'expérience politique selon Cheick Mamoutou Thiam, membre du front du refus du coup d'État du 22 mars : « Malgré le niveau d'intellectualisme de Modibo, je pense que, dans la situation actuelle, il n'est pas l'homme qu'il fallait. Modibo a vécu très loin du pays pendant très longtemps. Il ne connaît pas l'administration, l'armée. Dans une situation aussi compliquée, que pourra-t-il réussir à faire ? »

Sanogo aux commandes ?

Le capitaine Amadou Haya Sanogo continue-t-il de tirer les ficelles en coulisses ?Image : Reuters

Cheick Mamoutou Thiam voit derrière la nomination de Modibo Diarra la main du capitaine Sanogo, chef de la junte militaire. Durant les tractations, la junte souhaitait que le Premier ministre soit un homme neutre n'ayant pas servi sous le régime déchu. Pour ce membre du front du refus du coup d'État du 22 mars, « c'est la junte qui est aux commandes, ça se voit ! Depuis l'investiture du président de la République, le capitaine Sanogo continue les nominations. Il y a aussi eu des arrestations alors que le président investi est là. En réalité, le capitaine Sanogo est toujours le capitaine à bord ! » dénonce Cheick Mamoutou Thiam.

En effet, la junte a procédé lundi à une dizaine d'interpellations dans le cercle de l'ancien président Toumani Touré. Parmi les personnes arrêtées, l'ex Premier ministre Modibo Sidibé, dont l'Union européenne demande la libération immédiate.

Auteur : Fréjus Quenum
Édition : Marie-Ange Pioerron, Cécile Leclerc

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