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La Chine autorisée à investir dans le port de Hambourg

26 octobre 2022

Le projet, soutenu par le chancelier allemand Olaf Schloz, fait grincer des dents au sein de sa coalition et au-delà.

Un porte-conteneurs à quai au terminal de Tolleror, Hambourg
Le port de Hambourg est le troisième en Europe après Rotterdam (Pays-Bas) et Anvers (Belgique)Image : Georg Wendt/dpa/picture alliance

Le premier armateur chinois visait une participation de 35% dans l'un des terminaux du port de Hambourg - finalement il ne pourra acquérir qu'une part inférieure à 25%, a déclaré le ministre de l'Economie, Robert Habeck. Le communiqué précise que l'accord trouvé permet de réduire l'investissement de Cosco à "une participation purement financière". 

La réaction de Pékin ne s'est pas fait attendre : "Cette coopération repose sur un bénéfice mutuel", a rappelé Wang Wenbin, porte-parole du minstère chinois des Affaires étrangères. "Nous espérons que les parties concernées vont considérer une collaboration pragmatique entre la Chine et l'Allemagne, de façon rationnelle, et arrêter de faire un battage sans fondement."

Des ministres vent debout 

Le battage dont il est question, c'est tout de même l'opposition frontale de six ministères au projet et par là même au chancelier lui-même. 

Car selon les médias allemands, c'est Olaf Scholz, par ailleurs ancien maire de Hambourg, qui a refusé de bloquer la transaction avec la Chine, premier partenaire commercial de l'Allemagne. Derrière lui, les partisans du projet qui arguent que les Chinois investissent déjà dans d'autres ports en Europe et que Hambourg pourrait donc souffrir d'un désavantage compétitif. 

Cela fait plusieurs mois que la compagnie chinoise publique Cosco tente d'acheter des parts d'un terminal du port de HambourgImage : Carsten Rehder/dpa/picture alliance

Infrastructure critique 

Eh bien le port de Hambourg, qui est le premier port commercial d'Allemagne et le troisième en Europe, fait partie des infrastructures critiques, c'est-à-dire vitale pour la sécurité de l'Allemagne et de l'Europe. Et c'est un problème selon Liza Plaum, porte-parole de l'ONG allemande Campact : 

"Cette participation est un danger pour l'Allemagne car elle nous rend vulnérable au chantage. La crise énergétique avec la Russie nous donne un exemple de ce que cela peut vouloir dire de conclure des accords avec des Etats autoritaires et autocratiques. Et voilà que ça recommence. Nous disons que l'Allemagne ne doit pas se laisser faire. Le port appartient au domaine public."

Les prochaines semaines diront si le compromis trouvé ce matin suffira à faire taire les divisions au sein de la coalition et les critiques vis-à-vis du chancelier. Olaf Scholz qui est d'ailleurs attendu la semaine prochaine en Chine … ce sera la première visite officielle d'un dirigeant européen dans le pays, depuis 2019

 

 

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