A treize mois du début des Jeux olympiques de Paris, le Comité international olympique ne s'est toujours pas officiellement prononcé sur la participation des athlètes russes et bélarusses. Son président Thomas Bach continue de plaider pour le retour des sportifs bannis et appelle à plus de souplesse du côté ukrainien.

Le dirigeant allemand qui s'en pris hier au gouvernement ukrainien qui refuse d'inscire ses athlètes dans certaines compétitions auxquelles des Russes et Bélarusses participent. C'est notamment le cas pour les championnats du monde de judo et de taekwondo.

"Les athlètes ukrainiens sont sanctionnés par leur propre gouvernement. Il est vraiment difficile de comprendre pourquoi le gouvernement ukrainien prive ses propres athlètes de leur chance de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024 et de rendre le peuple ukrainien fier", a-t-il déclaré jeudi 22 juin.

"Il est difficile de comprendre pourquoi les athlètes ukrainiens sont autorisés à concourir en tennis, mais pas en tennis de table par exemple. Il est difficile de comprendre pourquoi ils sont autorisés à concourir en cyclisme, mais pas en natation."

Thomas Bach, pris en étau

Comme à son habitude depuis le début de la guerre, Thomas Bach, ancien proche de Vladimir Poutine, renvoie ainsi Ukraine et Russie dos à dos. "La partie russe veut que nous ignorions la guerre, la partie ukrainienne que nous isolions tout détenteur d'un passeport russe ou bélarusse", a-t-il déclaré.

Mercredi, le directeur de la communication du CIO a déclaré que l'instance finirait par prendre une décision sur cette question épineuse mais qu'il "restait encore du temps pour le faire".

L'Europe estime, elle, que le temps presse. 

Le conseil de l'Europe s'est prononcé jeudi pour l'exclusion totale des athlètes russes et bélarusses des JO de Paris tant que la guerre continue. Dans une résolution adoptée lors de la session plénière d'été, l'assemblée a demandé au CIO de maintenir la position exprimée en 2022, c'est-à-dire d'interdire la participation de ces athlètes aux prochains JO ainsi qu' à tous les autres grands événements sportifs.

Selon les parlementaires de l'assemblée, les athlètes d'élite russes et bélarusses qui reçoivent souvent des salaires de l'État sont incapables de "démontrer leur neutralité" et leur "distance vis-à-vis de ces régimes".