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Clinton dans le collimateur du FBI

Philippe Pognan
31 octobre 2016

Un thème largement commenté ce lundi : les enquêtes du FBI dans l’affaire des courriels du serveur privé d’ Hillary Clinton quand elle dirigeait la diplomatie américaine (de 2009 à 2013).

USA Hillary Clinton
Image : picture alliance/AP Images/A. Harnik

Le FBI a obtenu un mandat pour réexaminer ces courriels qu’Hillary Clinton avait envoyés et reçus sur son serveur privé alors qu'elle dirigeait la diplomatie américaine. „Aux Etats-Unis l’état de droit est en danger " estime la Frankfurter Rundschau. Et cela pour une raison avant tout : la conduite des Républicains qui ont exercé des pressions sur le chef du FBI, James Comey. (...) Cette affaire illustre jusqu’où les Républicains sont entre temps tombés ! Ils ignorent toutes normes morales et les règles de bonne conduite politique, parce qu’ils craignent non seulement que leur candidat soit largement vaincu lors de la présidentielle mais parce qu’ils risquent fort aussi de perdre leur majorité au Sénat!"
 

"Que Trump ait personnellement influencé James Comey, le directeur du FBI, n’est pas impensable", estime le quotidien Der Neue Tag de Weiden. "Certes, on ne peut pas le prouver. Malgré tout, l’affaire survient à un moment tellement propice pour les Républicains que l’on croit difficilement à un hasard. Qui sait ce que l’équipe de Donald Trump peut encore dévoiler sur les Clintons au cours des prochains jours?"

La candidate démocrate Hillary Clinton et le président du FBI James ComeyImage : picture-alliance/AP Photo

Selon le quotidien régional Landeszeitung de Lunebourg "Donald Trump pourrait –pour une fois –avoir raison, mais pas comme il le croit. Il qualifie l’affaire des courriels de plus grave encore que le 'Watergate'. En fait, cette affaire pourrait devenir un "Waterloo" pour Trump lui-même. Car il existe des incohérences qui sont potentiellement désagréables pour les Républicains. Il est en effet incompréhensible que, juste à quelques jours du scrutin présidentiel, le chef du FBI, James Comey, -un Républicain, du reste- ouvre une nouvelle enquête alors que ces courriels étaient connus début octobre déjà! Une aubaine pour Donald Trump dans le sprint final de la campagne pour la présidence", conclut l’éditorialiste.

„Cette campagne électorale américaine est, jusque dans sa dernière phase, aussi horrible qu’imprévisible, " constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Cette affaire de courriels poursuit Hillary Clinton de manière implacable. Le candidat républicain Donald Trump renouvelle de manière tonitruante ses accusations de corruption vis-à-vis de sa rivale démocrate. Ses partisans sont encore une fois dangereusement électrisés et mobilisés contre les prétendus agissements criminels d’Hillary Clinton. Combien d’électeurs encore hésitants se laisseront –ils influencer par ces nouvelles "révélations", combien de Républicains modérés, malgré leur réticences, donneront-ils leur voix, en se pinçant le nez à Donald Trump? Quel que soit le gagnant ou la gagnante le 8 novembre, après cette élection, conclut l’éditorialiste, l’Amérique en sortira encore plus profondément divisée qu’auparavant."

Le candidat républicain à la présidence Donald Trump se réjouit de l'enquête du FBI contre Hillary ClintonImage : picture-alliance/dpa


 Autre sujet  : la peine de mort en Turquie

 

Le président turc , Recep Tayyip Erdogan a évoqué une probable réintroduction de la peine capitale dans le système judiciaire du pays.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan durcit le cours de sa politiqueImage : AFP/Getty Images

"Lorsqu’en 2004, la Turquie avait aboli la peine de mort, elle avait alors envoyé un signal fort à l’adresse de l’Union européenne: Ankara faisait un premier pas montrant sa volonté de se rapprocher de l’Europe, souligne la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Douze ans plus tard, en annonçant qu’il signerait une loi pour réintroduire la peine capitale, le président Tayyip Recep Erdogan envoie encore une fois un signal clair à l’Union européenne. Il lui fait comprendre cette fois que la Turquie prend une nouvelle orientation et ne se considère plus comme faisant partie de la communauté de valeurs européennes. La Turquie s’éloigne de l’Europe, constate l’éditorialiste et Erdogan préfère coopérer avec des autocrates, tel que le maître du Kremlin."