Constant Mutamba a nouveau devant la justice le 23 juillet
9 juillet 2025
Tshintutshiabo Namegabe est candidat à la profession d’avocat au barreau de Kinshasa et pour lui, Constant Mutambaest un modèle.
"Constant Mutamba, c’est quelqu’un qui a démontré qu’au sommet de l’Etat, le bon sens pouvait jouer, qu’au sommet de l’Etat, on peut mettre de côté la mafia, les réseaux et mettre le peuple au premier plan."
Comme lui, une dizaine de soutiens de l’ancien ministre, Constant Mutamba, ont fait le déplacement et ont attendu en dehors de l’enceinte de la Cour de cassation.
D’autres jeunes juristes présents n’ont pas hésité à comparer Constant Mutamba à Patrice Lumumba, le père de l’indépendance du pays.
Pour ces jeunes venus soutenir l’ancien ministre, ce dernier ouvrirait une nouvelle ère dans la politique congolaise. C’est la conviction de Noe Mbuyi.
"Nous attendons une justice équitable en faveur de notre autorité morale, Constant Mutamba Ntungunga. Nous lançons comme message à la jeunesse congolaise : fini le temps des prédateurs, fini le temps des héritiers politiques. Mutamba est là, nous savons et nous avons confiance en notre justice. Il sera rétabli dans ses droits."
Les avocats n'ont pas eu acces au dossier
L’audience, qui était censée débuter à dix heures, heure locale, a commencé avec du retard.
Arrivé une heure après le début du procès, l’ex-ministre de la Justice, qui comparaissait à titre provisoire, a présenté ses excuses à la Cour de cassation, justifiant son retard par des embouteillages.
Un collectif composé d’une vingtaine d’avocats assure la défense de Constant Mutamba.
Ces derniers ont sollicité un report auprès de la cour, afin de consulter le dossier et de mieux préparer la défense de leur client.
Maître Blaise Kalala, qui fait partie de ce collectif d’avocats, est revenu sur les raisons pour lesquelles ils se sont présentés à la cour ce matin, sans toutefois avoir eu accès au dossier.
"On a commencé par identifier le client comme la loi le prévoit. Nous avons sollicité une remise. Nous avons demandé que ce soit le 8 août, qu’on puisse nous accorder assez de temps, mais la cours a répondu qu’elle nous accorde cette remise pour le 28 juillet. Pourquoi la remise ? Parce que les avocats doivent prendre le temps de lire les pièces du dossier. Nous n’avons pas été en possession de ce dossier jusqu’à hier. Personnellement, j’étais au greffe hier jusqu’à 15h et le dossier n’était pas disponible."
Quinze ans de prison si les faits étaient avérés
Pour rappel, Constant Mutamba est poursuivi pour le détournement des fonds alloués à la construction d’une prison à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo.
Il est également poursuivi dans ce même dossier pour détournement des fonds prévus pour la réparation des victimes de la Guerre des six jours, opposant les armées ougandaise et rwandaise sur le sol congolais, du 5 au 10 juin 2000.
Dans un communiqué datant du 9 juillet, la Nouvelle génération émergente (Nogec), le parti fondé par Constant Mutamba, n’a pas hésité a parlé d’un complot politique qui viserait non seulement à l’éloigner de la scène politique, mais aussi à l’éliminer physiquement.
Les accusations portées contre Constant Mutamba, si elles étaient confirmées par la justice, pourraient lui valoir une peine maximale de 15 ans d’emprisonnement, selon le Code pénal congolais.