« Nouveau débat sur le passé de la RDA » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Les soldats des frontières traitaient avec brutalité ceux qui prenaient la fuite, y compris les femmes et les enfants. Cela résultait d’ordres venus d’en haut et le document présenté aujourd’hui par les archives de la Stasi n’en est pas la première preuve écrite. L’Etat de droit a fait preuve de clémence en ce qui concerne les sanctions pour les crimes commis à la frontière interallemande. Mais l’Histoire jugera les coupables et la postérité a besoin de tels documents écrits.

Die Welt

publie en première page une photo de deux soldats de l’armée populaire est-allemande, en train de poser des fils barbelés sur le Mur fraîchement construit en août 1961. La quotidien rappelle que si la RDA n’est pas responsable d’un génocide, elle n’était pas non plus comme certains le croient une dictature commode, un petit Etat tranquille, dans lequel il faisait tout de même bon vivre. La RDA fait au contraire partie de l’une des plus grandes barbaries du 20ème siècle, elle privait sa population de liberté et a suscité misère, nostalgie et arrêt du développement. 46 ans après la construction du Mur, on ne devrait pas l’oublier.

« Le gouvernement polonais s’effondre », c’est ce qu’écrit en Une la Süddeutsche Zeitung, qui rapporte que, face à la crise gouvernementale, le premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski, a annoncé ce week-end la tenue d’élections législatives anticipées cet automne. Pour le journal, le premier ministre est visiblement incapable de conserver ses alliés politiques en faisant des compromis, il ne sait gouverner que par la pression et le chantage.

Enfin la Tageszeitung se penche sur la situation en Afghanistan, pays dans lequel il n’y aura pas de paix sans l’aide du Pakistan selon le quotidien. Mais pendant que dans la capitale, Kaboul, avait lieu la « jirga de la paix », qui réunissait autour du président Hamid Karzai de nombreux chefs tribaux afghans et pakistanais, la guerre continuait dans le sud du pays entre les taliban et les troupes de la coalition. Ce qui montre qu’une grande partie des ennemis du processus de paix ne sont pas prêts au dialogue. On ne peut les combattre que par un engagement militaire renforcé, y compris de la part de la communauté internationale.