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A Metz, rien de nouveau

Konstanze von Kotze7 avril 2016

De la crise des réfugiés aux Panama Papers en passant par la lutte anti-terroriste, tous les dossiers chauds du moment ont été abordés. Le moteur franco-allemand donne de nouveau l'impression qu'il est solide.

Frankreich Francois Hollande empfängt Angela Merkel
Image : Reuters/T. Camus

Hymnes nationaux, photo de groupe, poignées de main et sourires - à première vue le 18ème Conseil des ministres franco-allemand qui s'est tenu cette fois à Metz est un succès. Pourtant, ces derniers mois ont été dominés par des grincements de dents côté français, la politique allemande d'accueil des réfugiés ne fait pas l'unanimité. Angela Merkel table elle une fois de plus sur la coopération : "Pour des raisons de sécurité et pour des raisons de confiance - celle de nos populations, nous devons montrer que nous sommes à même de protéger nos frontières extérieures. Pour cela, nous devons coopérer. C'est désormais le cas avec la Turquie. Ce sera le cas avec la Libye."

Encore des efforts

Le Conseil des ministres franco-allemand est un exercice qui a lieu deux fois par an et à tour de rôle dans l'un des deux pays.Image : Reuters/V. Kessler

Les révélations liées au Panama Papers ont également nourri les débats. François Hollande a rappelé que la France et l'Allemagne avaient déjà beaucoup avancé sur le dossier. "Finalement ce qui a été révélé est une bonne nouvelle, parce que nous pourrons traquer encore davantage la fraude, les fraudeurs et faire en sorte que nous puissions mettre en oeuvre les procédures."

Encore faudrait-il que toute l'Union européenne s'y mette. Un principe qui s'applique à tous les dossiers brûlants qui menacent actuellement la cohésion des 28. La crise des réfugiés bien-sûr, mais aussi la possibilité que la Grande-Bretagne quitte l'Union ou encore la crise financière en Grèce. "On voit bien qu'apparemment il y a au moins l'esprit de toujours serrer les rangs entre la France et l'Allemagne qui est heureusement encore présent" explique Ulrike Guérot, fondatrice d'un laboratoire pour la démocratie européenne basé à Berlin. "Est-ce que les deux personnalités se comprennent, je saurais pas vraiement dire. mais vu que Hollande est très. très affaibli et Madame Merkel commence aussi à l'être, on peut se demander qu'est-ce qu'un bon rapport relationnel pourrait apporter dans un état de crise ?" On le saura sans-doute au plus tard l'an prochain : en 2017 le poste de président de la République en France et celui de chancelier en Allemagne seront remis en jeu.

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