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COP28 : 2.456 lobbyistes affiliés aux énergies fossiles

6 décembre 2023

Alors que cette édition se déroule aux Emirats arabes unis, pays producteur de pétrole, le nombre de lobbyistes des énergies fossiles a nettement augmenté.

Dubai, Vereinigte Arabische Emirate | COP 28 UN-Klimagipfel
Image : Rafiq Maqbool/AP

Ils n'étaient "que" 503 en 2021 en Ecosse, puis 636 lors de la 27e édition en Egypte l'année suivante. Aujourd'hui, aux Emirats arabes unis, ils sont 2.456, soit une augmentation de 286%. 

Si les lobbyistes des énergies fossiles formaient leur propre délégation, elle serait la troisième plus importante après celles du Brésil et des Emirats arabes unis.

Ces chiffres ont été dévoilés par l'ONG Kick Big Polluters Out dans un rapport détaillé publié ce mardi 5 décembre.

Des lobbyistes plus présents que les représentants de pays vulnérables au changement climatique

"Les lobbyistes des énergies fossiles ont reçu plus de laissez-passer pour la COP28 que tous les représentants des dix nations les plus vulnérables au climat réunis", notent les auteurs.

Les énergies fossiles telles que le pétrole et le gaz sont au coeur des débats lors de cette COP28. L'UE demande que cela soit "le début de la fin" de l'exploitation.Image : ALI HAIDER/EPA/picture alliance / dpa

Ils soulignent par ailleurs que leurs calculs sont "conservateurs", car ils ne prennent en compte que les personnes inscrites qui ont "ouvertement révélé" leurs liens avec le secteur.

Le document indique également que la majorité des lobbyistes identifiés avec les énergies fossiles, soit neuf personnes sur dix, viennent de pays du Nord.

Un terrain favorable pour ces lobbyistes ? 

"La Cop 28 se déroule dans un pays s'est qui développé grâce aux énergies fossilles" (Alexandre Gubert Lette)

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Ces chiffres sont une preuve de plus de l'omniprésence du secteur dans cette COP.

Un sommet qui, on le rappelle, se tient dans un des plus gros pays producteurs de pétrole et est présidé par le Sultan Al Jaber, directeur de l'Abu Dhabi National Oil Company.

Un président visé aujourd'hui par la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne.

"Nous attendons du président de la COP qu'il se comporte en médiateur honnête", a-t-elle réclamé alors qu'après six jours de négociation, aucun compromis n'a été trouvé.