1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Sécurité renforcée autour de Félix Tshisekedi en RDC

Jean-Noël Ba-Mweze
22 mai 2024

Après la tentative de coup d’Etat du 19 mai 2024, la police a mis en place des barrages dans le quartier où réside le président congolais.

Felix Tshisekedi
Image : Boniface Muthoni/SOPA Images/ZUMA/picture alliance

Tous les véhicules qui empruntent certaines artères sont contrôlés. Un climat qui pèse sur les habitants de la capitale congolaise.

"Il y a une barrière du côté Camp Tchatchi vers la cité de l'OUA, à la commune Ngaliema, pour sortir vers Magasin. Pour passer, c'est vraiment difficile. Ils contrôlent les pièces d'identité et font des contrôles dans les véhicules et aussi des passagers. Ça prend vraiment du temps", se lamente Rachelle Ngoya.

Rachelle décrit les barrages mis en place dans la commune de Ngaliema, dans l’ouest de la ville, où se trouve notamment la résidence du président de la République. Elle se plaint aussi du temps perdu à ces barrages.

"C'était un peu énervant parce qu'on était pressé déjà. A Kinshasa, le transport est vraiment difficile et avec des barrières, ça fait vraiment perdre du temps. Ça énerve en fait. C'est vraiment difficile de faire quoi que ce soit."

Sécurité renforcée autour de Félix Tshisekedi (audio)

This browser does not support the audio element.

Contrôles policiers

Car les contrôles policiers aggravent les embouteillages déjà très répandus à Kinshasa. Ce que déplore aussi Anzi Kibonge qui est chauffeur privé.

"Aujourd'hui, il y avait vraiment beaucoup d'embouteillages. Les gens passent, mais ça traîne. Contrôler les véhicules et tout, ça crée vraiment des embouteillages et puis ça nous fatigue vraiment. On se sent comme si on était en insécurité dans notre commune de Ngaliema, parce que les embouteillages créent aussi de l'insécurité", explique Anzi Kibonge.

Ces contrôles visent à assurer la sécurité du président congolais, Félix Tshisekedi, après que quelques dizaines d’hommes armés ont tenté un coup d'Etat le dimanche 19 mai 2024

Christian Malanga le chef du commando qui a tenté de déstabiliser la RDC le 19 mai 2024Image : Christian Malanga/Handout/REUTERS

Les libertés menacées

Mais ceux-ci font aussi peser des risques sur le respect des libertés publiques. C’est ce qu’explique Carlos Mupili, professeur de droit à Kinshasa.

"Lorsqu'on met en place des barrages, on porte atteinte aux libertés publiques, à la liberté de circuler et au  droit à la vie privée lorsqu'on est contrôlé. C'est là qu'intervient la notion de la police administrative qui a une mission de prévention et de contrôle des actes administratifs", dit le professeur de droit.

Parallèlement, des patrouilles mixtes, qui réunissent des éléments de l’armée et de la police nationale, ont été mises en place depuis ce mardi dans les rues de Kinshasa.

Jean-Noël Ba-Mweze Correspondant à Kinshasa en RDC pour le programme francophone de la Deutsche Welle@ba_mweze