Anti-inflammatoire ou antipaludique… en attendant de trouver LE médicament contre la Covid-19, le personnel médical a recours à différents produits qui servent déjà dans le traitement d’autres pathologies.
Sur la liste de ces médicaments qui marchent contre le coronavirus il y a :
L’Avigan : produit par le Japon
il est utilisé contre la grippe et serait efficace contre divers virus à ARN. Il peut raccourcir la durée de la maladie, mais provoque des effets secondaires tels que des chocs anaphylactiques (réactions allergiques graves pouvant engager le pronostic vital) ou la pneumonie.
La Dexaméthasone
C’est un anti-inflammatoire qui permet de réduire la mortalité chez les patients sous respirateur et malades pendant plus de sept jours. L'OMS recommande son utilisation mais la dexaméthasone ne doit pas être utilisée trop tôt chez les personnes présentant des symptômes légers, car cela pourrait avoir un impact négatif sur le système immunitaire et peut même provoquer une maladie plus grave.
Il y a la colchicine qui suscite beaucoup d’espoirs.
Une étude québécoise montre que cet anti-inflammatoire peu coûteux, peut réduire de façon significative les complications et la mortalité chez les malades de la Covid-19.
REGN-COV2
Il existe également le traitement expérimental à base d'anticorps REGN-COV2 de la société américaine Regeneron. Ils fonctionnent comme une vaccination passive. Et permet d'empêcher le coronavirus d'attaquer les cellules humaines.
L'Allemagne sera le premier pays de l'Union européenne à utiliser ce traitement.
Hydroxychloroquine
Sur la liste des médicaments qui ne sont pas recommandés, il y a l’Hydroxychloroquine.
Utilisé pour lutter contre le paludisme, ce produit avait apporté une lueur d'espoir contre la COVID-19. Cependant, comme l'OMS, en Allemagne l'Institut fédéral des médicaments et des dispositifs médicaux qui est l’autorité de réglementation médicale a mis en garde contre l’Hydroxychloroquine. "Les patients contaminés à la COVID-19 et traités avec l'hydroxychloroquine doivent être étroitement surveillés en raison des effets secondaires graves qui peuvent survenir pendant l'utilisation", écrit l'institut sur son site Web.
Une liste de produits controversés
C’est le cas par exemple de l’Artémisinine.
Au début de la pandémie, le Covid Organics de Madagascar, une boisson à base de plantes a fait sensation. Une équipe dirigée par le professeur Peter Seeberger, chef de la division Systèmes biomoléculaires à l'Institut Max Planck pour les colloïdes et les interfaces, a pu déterminer au laboratoire que des extraits de la plante Artemisia sont efficaces contre le coronavirus. Mais l'étude n'a pas encore été totalement évaluée.
Une étude de phase II est actuellement en cours au Mexique. Cependant, les résultats n'ont pas encore été publiés.
L'effet des anticorps tocilizumab et sarilumab est également controversé. Ils sont normalement utilisés dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et, selon une prépublication récente, devraient réduire considérablement la mortalité des patients atteints de COVID-19. Mais une autre étude a révélé que les principes actifs ne réduisaient pas vraiment la mortalité.
Il y a aussi une controverse au sujet de l’Ivermectine utilisé contre la gale et les infections par les vers. L'OMS le déconseille et estime que des tests supplémentaires sont nécessaires. La «Front Line COVID-19 Critical Care Alliance», une alliance de médecins de soins intensifs américains, estime cependant qu’il peut réduire considérablement la charge virale et accélérer le rétablissement des patients.
Autre médicament, le Remdesivir, mais son effet est également controversé. Mais son principe actif réduirait la durée de la maladie. Il n'y a toutefois pas suffisamment de preuves pour que l'OMS recommande son utilisation.
Et pour finir, il y a les solutions de bain de bouche et les sprays nasaux mais là également les avis sont partagés en ce qui concerne leur efficacité.