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Un sommet mondial pour parler de la Covid-19

12 mai 2022

Un sommet mondial a fait le point sur l'évolution de la pandémie et les perspectives pour les mois à venir.

Senegal | Produktion von Impfstoff in Afrika
Image : Ute Grabowsky/photothek/picture alliance

La pandémie de Covid-19 n’est pas terminée…  elle a tué plus de 6 millions de personnes dans le monde et bouleversé l’économie mondiale depuis qu'elle a commencé à se propager en décembre 2019.

La Corée du Nord vient d'ailleurs de confirmer la présence du virus Covid-19 sur son territoire.

Les Etats-Unis, pays le plus endeuillé de la planète, ont franchi la barre du million de morts, selon la Maison Blanche alors que la pandémie était au centre d'un sommet virtuel aujourd'hui. En Asie, la Chine est confrontée depuis deux mois à sa pire vague épidémique depuis la flambée initiale du début 2020.
 
En Europe, longtemps épicentre de la pandémie, plus de deux millions de personnes sont décédées de la maladie. C'est ce qu'a annoncé ce jeudi l'Organisation mondiale de la Santé. 

"Il y a des capacités de réponse" Thierno Baldé

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Sur le continent africain la tendance est variable, à la baisse dans certaines régions mais en hausse en Afrique australe. 

 Par ailleurs, l’OMS estime que globalement les chiffres des décès sont sous-estimés : entre 13 et 16 millions de personnes seraient mortes dans le monde de la Covid-19 contre 5,5 officiellement. En Afrique aussi, l’OMS estime que le nombre de décès s’élèverait à 1,24 million, soit cinq fois plus que le bilan officiel. 

C’est donc pour faire un bilan et regarder vers l’avenir que s'est tenu aujourd’hui un sommet virtuel coprésidé par les Etats-Unis, l'Allemagne, à la tête du G7, et le Sénégal, qui préside l'Union africaine. Ce sommet a débouché sur de nouveaux engagements financiers de plus de 3 milliards de dollars.

De l’eau chaude pour combattre une pandémie

04:27

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La production de vaccins en Afrique est menacée aujourd’hui par le manque de candidats à la vaccination. Le projet mis en place en Afrique du Sud, qui visait à produire 200 millions de doses du vaccin anti-Covid-19 Johnson&Johnson, est quasiment à l’arrêt. Sur le continent africain, 15% des adultes sont vaccinés, ce qui est loin de l’objectif de 70% fixé par l’Organisation mondiale de la santé. 

Au Sénégal , l'Institut Pasteur de Dakar est très impliqué dans la lutte contre la Covid-19 sur le continent. Le docteur Ousmane Faye, chef du département de virologie de cet institut, estime que le sommet sera l’occasion de "promouvoir la vaccination".

Ecoutez ou lisez l'entretien qu'Ousmane Faye a accordé à Carole Assignon :

Il faut encore promouvoir la vaccination, veiller à ce que les pays, en tout cas les pays africains, puissent disposer de vaccins. Maintenant, il va falloir renforcer tout de même le dispositif de surveillance au niveau africain, faire un plaidoyer pour qu'il y ait beaucoup plus de moyens pour le renforcement de cette surveillance.

Test de dépistage en Afrique du SudImage : Denis Farrell/AP/picture alliance

L'Institut Pasteur est en première ligne dans la lutte contre la Covid-19 Et vous même, Docteur Ousmane Faye, vous êtes un des piliers de cette lutte. Comment vous organisez-vous pour parvenir à dépister le plus de monde possible ?

Quand il n'y avait même pas encore de laboratoires au niveau africain capables de faire le diagnostic, nous avons formé des laboratoires de différents pays africains. Maintenant, quand c'est venu, effectivement, on s'est organisé pour que beaucoup de personnes puissent se faire dépister ici en augmentant les capacités au fur et à mesure.

Il y a un travail de laboratoire, mais il y a également un travail de surveillance et en plus un travail de prise en charge. Maintenant, la deuxième chose également, c'est vraiment quand on a vu le virus évoluer, on a vu l'apparition des variants. Il fallait également mettre en place ce dispositif pour surveiller tous les variants qui surviendraient pour pouvoir effectivement envisager des mesures de prévention.

Ecoutez l'audio

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A ce sujet justement, le séquençage des échantillons, c'est quelque chose qui reste tout de même assez compliqué sur le continent africain, faute de moyens. Selon vous, comment inverser cette tendance?

On commence à l'inverser. On a commencé par de petites choses à mettre à disposition, des petits appareils qu'on appelle des MinIons. Aujourd'hui, il y a beaucoup de pays qui ont cette capacité et donc on commence à les monitorer, avec eux. On peut avoir de l'approvisionnement en réactifs parce que ça également, c'est un défi qu'il va falloir gérer.

Et le projet Madiba, qui vise à produire chaque année 300 millions de doses de vaccins sur le continent. Ces vaccins seront fabriqués en Afrique pour des Africains. Est-ce qu'il y a des avancées concernant ce projet?

Actuellement, on est un peu sur la phase de mise en place et l'objectif qu'on se fixe, c'est vraiment que, d'ici la fin de cette année, on puisse commencer la production. En fait, elle englobe aussi bien la Covid, mais ça peut prendre également d'autres vaccins.