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Les civils victimes de crimes au Cameroun anglophone

Georges Ibrahim Tounkara | Avec agences
4 juillet 2023

Les civils sont régulièrement victimes d'exécutions et de viols de la part de l'armée et des séparatistes selon un rapport publié par Amnesty international.

Kamerun Separatisten an einem Checkpoint for Numba
Image : Adrian Kriesch/DW

Dans un nouveau rapport intitulé: "Avec ou contre nous. La population prise en étau entre l'armée, les séparatistes armés et les milices dans la région anglophone du Nord-Ouest", Amnesty répertorie des "exécutions extrajudiciaires", des "homicides" de civils dont des femmes et des enfants, des "tortures", des "viols et autres violences sexuelles" perpétrés par les deux camps.

Des "atrocités récurrentes" relevant de "graves violations des droits humains" selon l'ONG.

Parmi les cibles des séparatistes, qui pratiquent également quasi-quotidiennement les kidnappings contre rançon, figurent des civils qu'ils accusent de "collaborer" avec Yaoundé, et particulièrement de l'ethnie peule des Mbororos.

Fabien Offner est chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International et il revient sur ce rappport. Cliquez sur l'image.

"L'armée et les séparatistes ont incendié des villages", Fabien Offner (Amnesty International)

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L'armée et la police sont régulièrement accusées par l'ONU et les ONG d'attaquer et dévaster des villages dont les habitants sont soupçonnés de sympathie avec les séparatistes, et d'y commettre bavures et crimes.

Amnesty accuse aussi des "milices mbororos" d'épauler les militaires dans ces attaques.

Appel à certains pays

L'ONG s'inquiète également du fait que certains pays continuent de fournir au Cameroun des armes et du matériel militaire qui pourrrait être utilisés pour commettre des exactions".

Le rapport d'Amnesty se base sur les témoignages de "plus de 100 victimes" et de responsables d'ONG locales et journalistes.

Le conflit a fait plus de 6.000 morts et forcé plus d'un million de personnes à se déplacer, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) qui n'a toutefois pas actualisé ce bilan depuis trois ans.

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle