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Crise migratoire: une semaine décisive

Tamara Wackernagel21 septembre 2015

Les réunions et sommets sur la crise migratoire doivent s’enchaîner cette semaine, en Europe. Du côté allemand, le gouvernement a pu trouver un compromis ce dimanche sur la réforme du droit à l’asile.

Deutschland PK de Maiziere und Weise Bundesamt für Migration und Flüchtlinge
Image : Reuters/F. Bensch

Construire de nouvelles infrastructures d’accueil, ouvrir le marché du travail aux réfugiés, accélérer le renvoi vers leurs pays d'origine des demandeurs déboutés : voilà les grandes lignes du projet de loi. Il sera débattu au Parlement en octobre. Autre priorité pour l'Allemagne: accélérer le traitement des dossiers de demande d’asile. Il y a urgence, 300 000 dossiers sont en attente. Le nouveau directeur de l'agence fédérale pour les immigrés et les réfugiés, Frank-Jürgen Weise, est confiant:

Image : picture-alliance/dpa/B. Pedersen

"Dans chaque région, la procédure qui suit la première rencontre entre la police fédérale et un réfugié varie. Nous allons discuter avec les régions des meilleures procédures à appliquer. J’ai commencé à discuter avec leurs présidents, je vais m’entretenir avec des experts, et ensuite mettre en œuvre des réformes rapides pour nous rapprocher de notre but: un traitement rapide des dossiers."

À ses côtés en conférence de presse, le ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière. Celui-ci a dû clarifier la position du gouvernement quant aux droits fondamentaux des demandeurs d'asile. Car dans sa première version, le projet de loi envisageait de réduire au minimum la prise en charge des réfugiés dont l’Allemagne n’a pas la responsabilité, selon le règlement européen Dublin II. Pour eux, un billet de train retour vers le pays européen de première arrivée, et un repas. Une proposition qui a suscité l'indignation, jusque dans la coalition au pouvoir. Cette proposition est abandonnée, selon Thomas de Maizière:

Image : picture-alliance/dpa/S. Hoppe

"Le droit à l’asile ne saurait être plafonné. Mais nous ne pourrons pas non plus accueillir les réfugiés du monde entier, ni tous ceux qui souhaitent un avenir économique meilleur. Cela est évident aussi. C’est pourquoi je propose que l’Europe s’entende sur des contingents d’accueil, des contingents généreux, de réfugiés originaires de pays en crise que nous amènerons en Europe, sans que les passeurs ne puissent en profiter. Par des moyens légaux, et avec une répartition dans toute l’Europe."

Une proposition qui pourra être débattue par les responsables politiques européens cette semaine: les ministres de l’Intérieur des pays membres de l’Union Européenne doivent se réunir demain mardi (22 septembre), les chefs d’États et de gouvernements mercredi (23 septembre).

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