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Crise Russie - Occident, la Chine se réjouit

Fréjus Quenum20 mai 2014

Parmi les sujets qui alimentent les commentaires de la presse, il y a d'abord le voyage que le président russe Vladimir Poutine entreprend en Chine. Pékin est courtisé par Moscou suite aux sanctions des pays occidentaux.

Le président russe Vladimir Poutine débute ce mardi une Visite en Chine
Le président russe Vladimir Poutine débute ce mardi une Visite en ChineImage : Reuters

La Frankfurter Allgemeine Zeitung place ce voyage du président russe dans le contexte du différend entre Moscou et l'Occident sur la crise en Ukraine. Lorsque deux se disputent, le troisième se réjouit. Le troisième ici c'est Pékin. Sanctionnée par les Occidentaux, la Russie se tourne vers la Chine qui va profiter pour étancher sa soif d'énergie. Pékin espère signer des contrats de livraison de gaz russe.

Même perception du côté de Die Welt. Mais le journal souligne en même temps que cette défiance de la Russie aura un coût. Il n'est pas sûr que les Chinois achètent le gaz russe au même prix que les Occidentaux.

Erdogan mis à l'index

Des milliers d'opposants veulent protester contre la venue du Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan en AllemagneImage : picture-alliance/dpa

Un autre voyage qui éveille des enjeux : celui du Premier Ministre turc, en campagne samedi à Cologne. Autant la communauté turque que la classe politique allemande sont en ébullition. A-t-il le droit de venir ? s'interroge die tageszeitung. Deux thèses se côtoient en première page du journal. La thèse du "OUI" pour reconnaître la légitimité de la venue du Premier Ministre turc, au nom de la démocratie. Et la thèse du "NON" : Recep Tayyip Erdogan, de part sa façon de gouverner, a érigé un Etat autoritaire et policier. On devrait lui imposer une interdiction de voyager et geler ses comptes à l'étranger, recommande l'éditorialiste.

Dans un reportage, la Frankfurter Allgemeine Zeitung démontre que même au sein de la communauté turque d'Allemagne, les avis sur l'opportunité de la venue de Erdogan sont très divergents.

Un voeu pieux ?

Les détracteurs de la vente abusive d'armes craignent que l'Allemagne renforce des régimes autoritairesImage : picture-alliance/dpa

C'est un peu à l'image des réactions aux propos du Vice-Chancelier allemand et ministre de l'économie qui veut restreindre l'exportation d'armement par l'Allemagne. La Süddeutsche Zeitung souligne que l'opposition reproche au ministre social-démocrate de parler plus qu'il n'agit. Les chiffres d'affaires en matière d'exportation d'armement sont en augmentation par rapport à l'année dernière. Sigmar Gabriel a beau se défendre en soutenant que les ventes dont il s'agit relèvent de commandes reçues par le gouvernement précédent. Ses arguments sont fragilisés par les propos d'un autre ministre, celui de l'intérieur Thomas de Maizière. Celui-ci a récemment laissé entendre que des commandes faites par le passé ne sauraient obliger le gouvernement actuel.