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Présidentielle en Guinée, l'opposition prise au dépourvu

12 août 2020

Alors que le président Alpha Condé n’a toujours pas dit s’il allait se présenter pour un troisième mandat, celui-ci vient d’entériner la date du 18 octobre pour la tenue des élections présidentielles.

Le président Alpha Condé lors des législatives en septembre 2013 (Image/Archives)
Image : Cellou Binani/AFP/Getty Images

La une stratégie est peu claire puisqu’elle ne veut pas boycotter officiellement le scrutin mais refuse de participer si le président Alpha Condé est candidat. 

L’opposition a une stratégie peu claire puisqu’elle ne veut pas boycotter officiellement le scrutin mais refuse de participer si le président Alpha Condé est candidat. 

La confirmation ce mardi de la date des élections présidentielles pour le 18 octobre prochain par décret du président Alpha Condé a été perçu comme un coup de force par l’opposition guinéenne.

Image : DW/B. Barry

Les principaux partis politiques affirment qu’ils ne participeront pas à une élection ou le président Alpha Condé serait candidat.

Selon Jacques Gbonimy, président de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG), les lois de la République ont été foulées. Il s’oppose à un nouveau mandat du président guinéen.

"Il a déjà fait ses deux mandat. L’article 27 de la Constitution de 2010 dit que tout Guinéen a droit à deux mandats consécutifs ou non et qu’après cela, on ne peut plus être candidat. Donc il a juré sur ça. Dire aujourd’hui qu’il y a une nouvelle Constitution qui permet à Alpha Condé de briguer un nouveau mandat n’est pas une réalité, c’est une contrevérité."

L'opposition n'a pas encore dit son dernier mot

Mais à la question de savoir si l’opposition va boycotter le scrutin présidentiel, le président de l’UPG Jacques Gbonimy répond de manière moins claire.

"Il ne s’agit pas de boycotter mais il faut régler les préalables pour permettre aux Guinéens d’aller sereinement à des élections où on va choisir un Guinéen capable de sortir notre pays de la situation que nous vivons actuellement."

"Il ne s’agit pas de boycotter mais il faut régler les préalables" (Jacques Gbonimy)

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La mouvance présidentielle a accueilli bien entendu de manière favorable cette décision du chef d’Etat guinéen. Selon Sidiki Touré, le responsable de la communication du RPG-Arc-en-ciel, toutes les dispositions seront prises pour la tenue des élections à la date indiquée.

"Au RPG-Arc-en-ciel, nous sommes prêts à aller aux élections à cette date. Si la Céni est techniquement prête à aller aux élections, nous, les partis politiques, sommes plus que prêts. Depuis plus de six mois nos missions sont sur le terrain pour sensibiliser les gens. Le RPG-Arc-en-ciel est prêt à aller aux élections quelles que soient les circonstances et quel que soit le moment."

Par ailleurs, un groupe de partis politiques vient de porter plainte contre le pouvoir guinéen auprès des instances de la Cédéao.

Celui-ci reproche au président Alpha Condé d’avoir manqué à ses obligations communautaires, violé les droits humains et opéré des changements anticonstitutionnels pour se maintenir au pouvoir.