Les multiples conférences sur la Syrie, clefs de la paix?
13 février 2017"Sur le champ de bataille qu’est la Syrie, les lignes de front ont changé, de nouvelles alliances apparaissent, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pour chasser les jihadistes de l’organisation "Etat Islamique" de la ville d’Al Bab, les forces armées turques et celles du président syrien Assad attaquent à partir de différentes positions, évitant ainsi tout contact direct. Un tournant dans cette guerre : ils ne se combattent plus les uns les autres, mais coopèrent indirectement en vue d'un objectif commun. Cela est davantage dû au rapprochement entre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le russe Vladimir Poutine qu’aux nombreuses conférences sur la Syrie, estime la FAZ. Ce mois -ci un nouveau record va être atteint avec trois conférences, relève le journal de Francfort : d’abord à Astana au Kazakhstan, puis, à partir du 20 février, au siège des Nations Unies à Genève et entre les deux à Munich où la Syrie sera aussi à l’agenda de la Conférence sur la Sécurité !
Frank-Walter Steinmeier, président de la République fédérale d’Allemagne
Le principal thème traité dans la presse allemande concerne la désignation de l’ex-chef de la diplomatie allemande, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier aux fonctions de président de la République.
Frank-Walter Steinmeier, 61 ans, a été élu par 75% des voix d'une assemblée de 1.240 grands électeurs, parlementaires des deux chambres pour la plupart, ainsi que quelques représentants de la société civile. La fonction de président en Allemagne est surtout honorifique, mais elle a valeur d'autorité morale, rappelle le quotidien Rheinische Post qui salue ce choix : "Frank-Walter Steinmeier doit être compris comme un signal des Allemands à l’adresse du monde occidental qui, en partie, semble avoir perdu son orientation fondée sur la liberté et l’humanisme. Regardez : nous avons élu à notre tête quelqu’un qui personnalise comme aucun autre les bonnes vieilles valeurs occidentales. Steinmeier est l‘Anti-Trump. Il ne pérore pas sur Twitter, il préfère expliquer en détails, et de manière équilibrée!", souligne le quotidien de Düsseldorf.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, "Frank-Walter Steinmeier ne correspond pas à l’image idéale d’un président devant être au dessus des partis et de la vie politicienne. L’auteur des réformes sociales de l‘Agenda 2010 et ex-candidat du SPD (le parti social-démocrate) à la chancellerie est tout sauf au dessus des partis. La campagne électorale pour la course à la chancellerie a commencé avec la désignation du social-démocrate Martin Schulz pour affronter la chancelière conservatrice lors des législatives de septembre. Et le SPD ne serait pas le SPD s'il n’avait présenté Steinmeier que comme un démocrate modèle et non pas aussi comme un social-démocrate! ", conclut la FAZ.