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Des habitants de retour à Goma, toujours ''zone rouge''

2 juin 2021

En RDC, un mouvement de retour des déplacés vers Goma s'observe depuis quelques jours, alors que l'ordre d'évacuation est toujours maintenu.

Des personnes observent une fissure sur la route causée par les secousses qui ont suivi l'éruption du volcan Nyiragongo
Des personnes observent une fissure sur la route causée par les secousses qui ont suivi l'éruption du volcan NyiragongoImage : Djaffar Al Katanty/REUTERS

Selon les Nations unies, seulement quelques milliers d'habitants parmi les 400.000 qui ont fui Goma commencent à revenir dans la ville. Un retour timide des déplacés qui est motivé par différentes raisons. Comme l'explique cet habitant de Goma, Zachée Mathina, qui revient de Saké : 

"Ne sachant pas où dormir, où installer sa famille, la plupart ont décidé de retourner en ville de Goma, à la merci de toute éventualité. Car les deux premiers jours (après l'éruption) on a constaté l'incursion de bandits armés qui ont dévalisé certaines habitations. Alors, des gens prudents ont décidé de retourner".

Lire aussi → Volcan Nyiragongo: les autorités de Goma craignent le pire

Magasins et commerces ont rouvert

Depuis hier mardi, une partie des magasins et commerces a rouvert, mais les banques et les administrations restent fermées. Même si l'activité volcanique semble se calmer dans Goma, l'ordre d'évacuation est toujours maintenu par les autorités. Le major Ndjike Kaiko, porte-parole de la cellule de crise de la province du Nord-Kivu, appelle la population de Goma à la vigilance. 

"La plupart ont décidé de retourner en ville de Goma" (Un sinistré)

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"Des analyses relatives à la stabilité du lac sont en train d'être effectuées, les résultats seront communiqués incessamment. Il est donc recommandé à la population de rester vigilante, à l'écoute des informations et d'observer strictement les mesures arrêtées par les autorités provinciales, car nous demeurons toujours dans la phase rouge'', explique le porte-parole de la cellule de crise. 

Besoin d'une assistance humanitaire d'urgence

Dix jours après l'évacuation de la population, l'aide humanitaire d'urgence du gouvernement peine à atteindre la plupart des déplacés. Un responsable des Nations unies a reconnu lundi que l'accueil des déplacés de Goma n'avait pas été du tout organisé. Les organisations internationales, notamment le Programme alimentaire mondial, le CICR, Mercy Corps et MSF ont commencé il y a quelques jours leur distribution de nourriture, d'eau potable et de services de santé aux déplacés.

La plupart de déplacés ont trouvé refuge dans le territoire de Rutshuru au nord de Goma, à Saké, Minova et Bukavu vers le sud et à la frontière rwandaise.  Selon le HCR, 350.000 personnes ont actuellement besoin d'une aide humanitaire d'urgence.

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