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Des Ivoiriens réagissent aux mesures contre le coronavirus

17 mars 2020

Malgré les mesures prises par les autorités, les Ivoiriens ne semblent pas encore disposés à changer leurs habitudes. Le pays a déjà enregistré six cas confirmés du nouveau coronavirus.

Centre hospitalier universitaire de Treichville
Image : Reuters/T. Gouegnon

"C’est comme une guerre contre les mauvaises informations" (Christophe Kouamé)

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Le gouvernement ivoirien a annoncé lundi 16 mars des mesures de fermeture des écoles et lieux publics afin d’éviter une propagation du coronavirus.

Depuis ce mardi matin, les écoles, salles de cinéma, bars et boîtes de nuit sont fermés. Les rassemblements de plus 50 personnes sont interdits, de même que les salutations en se serrant les mains ou bien les accolades.

Voici quelques-unes de treize mesures imposées par le gouvernement. Les Ivoiriens pour leur part saluent pour certains ces interdictions, tandis que d’autres estiment qu’elles sont insuffisantes.

Image : Reuters/T. Gouegnon

"Je suis très contente que le gouvernement ait pris enfin ces mesures, mieux vaut tard que jamais. Maintenant, il faut aller un peu plus loin et il faut prendre des sanctions pour ceux qui ne les respectent pas. Il faut sensibiliser d’avantage les populations."

"Pour moi ces mesures ont été prises un peu tardivement. Je pense que pour une maladie telle que le coronavirus, elles auraient dû être prises dès le moment où il avait été annoncé que la maladie était proche."

"Ces mesures sont insuffisantes. Parce qu’en Côte d’Ivoire on utilise beaucoup les moyens de transport en commun. On est tout le temps collé dans ces véhicules. Je pense que les mesures de sécurité sont limites pour ça."

Communications coordonnées

Pour éviter de donner des informations discordantes, le gouvernement a décidé de centraliser au ministère de la Santé la communication sur la pandémie.  

Aucun médecin ou épidémiologiste n’est autorisé à se prononcer sur cette question.

Image : Getty Images/AFP/I. Sanogo

Une centralisation de l’information qui est tout de même saluée par Christophe Kouamé de la société civile ivoirienne. Il explique que cette mesure vise à éviter les fausses informations et à rassurer les populations.

"En matière de crise, c’est comme une guerre contre la psychose, une guerre contre les mauvaises informations et à ce titre, le ministère de la Santé fait bien de canaliser les sources d’information. On gagne ce combat épidémiologique avec la bonne information aux citoyens. Je pense que laisser le ministère de la Santé donner les bonnes informations est la meilleure des mesures pour régler le problème de psychose des citoyens."

Mais à voir la foule qui circule dans les rues d’Abidjan et dans les transports en commun, malgré les campagnes de sensibilisation et les mesures annoncées par le gouvernement, il semble que nombreux soient ceux qui n’ont pas encore changé leurs habitudes face au nouveau coronavirus.