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Des opposants réprimés ce mercredi à Kinshasa

Jean-Noël Ba-Mweze
15 septembre 2021

Les opposants protestaient contre la composition de la Commission électorale indépendante et exigeaient le respect du calendrier électoral. Mais ils ont été réprimés par la police.

Une manifestation d'opposition, interdite par les autorités, a été rapidement réprimée ce mercredi à Kinshasa par la police. Image/Archives
Une manifestation d'opposition, interdite par les autorités, a été rapidement réprimée ce mercredi à Kinshasa par la police. Image/ArchivesImage : Reuters/K. Katombe

Les autorités congolaises ont expliqué vouloir éviter la propagation de la Covid-19.

Pour ce faire, la police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser le rassemblement avant même que celui-ci ne commence son parcours depuis la place Pascal dans la commune de Masina, dans l'est de Kinshasa.

Martin Fayulu raccompagné chez lui

Au moins huit personnes ont été interpellées et d'autres malmenées par des policiers. L'opposant Martin Fayulu (en blanc) a été raccompagné chez lui. Image/archivesImage : Getty Images/AFP/T. Karumba

Martin Fayulu, leader de Lamuka, a été ramené de force dans son véhicule par la police qui l'a raccompagné en ville. En réaction, des militants de Lamuka ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre. 

Plusieurs manifestants ont été arrêtés, comme l'affirme Blanchard Mongomba, un des porte-paroles de Lamuka qui exige leur libération.

"Nous ne pouvons pas comprendre, dans un pays où nous prônons la démocratie, où nous prônons la liberté, où nous prônons les valeurs républicaines, que les gens se comportent comme si nous étions dans une jungle. Nous ne demandons pas mais nous exigeons, la libération pure et simple de nos cadres", a réclamé Blanchard Mongomba.

Lamuka suspecte le président Félix Tshisekedi de vouloir politiser la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en y plaçant des proches dans la perspective des élections prévues en 2023. 

Un des manifestants, qui a préféré rester dans l'anonymat, semble convaincu de cette tentative de manipulation.

"La fois passée, le vote a été truqué. Maintenant nous avons besoin qu'en 2023 s'organisent les élections. Nous ne voulons plus que ça soit repoussé, même d’une semaine. Il faut que les élections soient organisées. Passer 2023 sans élection, ça n’est pas possible."

Le correspondant de RFI n’a pas été épargné

La marche visait à dire non à une "Ceni politisée", au "glissement" (report de la présidentielle) et "à la fraude électorale en 2023". Image/ArchivesImage : Getty Images/AFP/T. Karumba

Des policiers s’en sont aussi pris aux journalistes présents et ils ont interpellé le journaliste, Patient Ligodi correspondant de RFI à Kinshasa avant de le libérer. Ce qu'a toutefois déploré le colonel Pierrot Mwana Mputu, porte-parole de la police.

"Pour ce qui est du bilan, nous sommes en train de regretter la bavure qui a eu lieu quant à l'interpellation musclée de notre ami le journaliste de RFI, Patient Ligodi. Le commissaire général a donné des instructions précises pour qu’il soit relâché et qu'on lui remette ses effets. Il a ensuite instruit que les policiers qui sont visibles dans la vidéo soient interpellés."

La coalition Lamuka a exprimé son regret de voir la manifestation réprimée alors que le monde célébrait ce mercredi, la journée internationale de la démocratie.

 

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