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Des pourparlers syriens dans des locaux de l'ONU ?

Sébastien Martineau (avec AFP, AP, Reuters)17 février 2013

Le médiateur international Lakhdar Brahimi a proposé dimanche que des discussions s'engagent dans des locaux des Nations unies entre une "délégation acceptable" du régime syrien et les insurgés.

Moaz al-Khatib en discussion avec Lakhdar Brahimi lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le 1er février
Moaz al-Khatib en discussion avec Lakhdar Brahimi lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, le 1er févrierImage : AFP/GettyImages

Le président de la Coalition nationale syrienne (CNS), Moaz al-Khatib, avait préconisé la semaine dernière l'ouverture de négociations avec le vice-président syrien Farouk al-Chara sur une transition politique en vertu de laquelle le président Bachar al-Assad serait autorisé à partir en exil.

Le bureau politique de la CNS, qui a d'abord réagi avec surprise à ces déclarations, a donné son aval jeudi à l'offre de dialogue d'Alkhatib.

Selon Lakhdar Brahimi, qui s'exprimait dimanche 17 février depuis le Caire où il participait à des discussions avec la Ligue arabe, le gouvernement syrien a confirmé qu'il souhaitait l'ouverture d'un dialogue et une solution pacifique.

Un lieu encore indéterminé

« L'initiative de M. Khatib de dialoguer avec le régime syrien a ouvert une porte et a défié le gouvernement syrien de mettre en œuvre ce qu'il répète sans cesse, qu'il est prêt au dialogue et à une solution pacifique », a déclaré Lakhdar Brahimi. Il n'a pas précisé de lieu spécifique pour la tenue de telles négociations.

Navi Pillay a déjà réclamé à plusieurs reprises que des enquêtes soient menées sur d'éventuels crimes de guerre en SyrieImage : AP

La veille, sur la chaîne de télévision britannique Channel 4, la Haut-Commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme, Navi Pillay, a renouvelé son appel à une saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par le Conseil de sécurité de l'ONU afin qu'une enquête soit menée sur les "crimes contre l'humanité et crimes de guerre" commis en Syrie.

Elle a estimé que le président syrien Bachar Al-Assad devrait répondre devant la justice internationale des crimes commis en Syrie. « Des crimes de guerre sont commis par les forces du président Assad, ses forces de sécurité et d'autres groupes qui lui sont alliés », a-t-elle précisé.

La « bataille des aéroports »

La journée de samedi a été marquée par d’intenses combats dans la région d’Alep. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, une ONG basée à Londres et qui dispose d’un réseau d’informateurs en Syrie, l’armée syrienne a repoussé des assauts rebelles sur l’aéroport international d’Alep et sur la base militaire voisine.

À plusieurs reprises ces derniers mois, le conflit syrien s'est invité jusque dans la zone démilitarisée du GolanImage : Reuters

Les insurgés ont lancé le 12 février la "bataille des aéroports" et sont déjà parvenus à prendre le contrôle de l’aéroport militaire Al-Jarrah.

Beaucoup plus au sud, des rebelles ont attaqué un poste de contrôle de la police militaire à Khan Arnabeh, sur le plateau du Golan. Les forces de Damas ont répondu en bombardant la ville et un village voisin, situé dans la zone de cessez-le-feu entre la Syrie et Israël.

Les deux pays se sont livrés plusieurs guerres au XXe siècle, mais les relations avant le début de l'insurrection syrienne étaient apaisées. Certains observateurs parlaient même d'une rétrocession possible du Golan à la Syrie. L'État hébreu craint désormais que la chute du président Assad n'entraîne la prise de pouvoir d'islamistes hostiles à Israël.

Au moins 84 personnes, dont 23 civils, ont été tuées au cours de la journée de samedi en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

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