1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Des sanctions sinon rien ?

Aude Gensbittel30 juillet 2014

A la Une des quotidiens : les sanctions économiques prises mardi par l’Union européenne contre la Russie, face à l’implication de Moscou dans la crise ukrainienne.

Le crash de l'avion MH17, probablement abattu par un missile tiré par des séparatistes pro-russes, a poussé l'UE à durcir le ton
Le crash de l'avion MH17, probablement abattu par un missile tiré par des séparatistes pro-russes, a poussé l'UE à durcir le tonImage : AFP/Getty Images

La Süddeutsche Zeitung estime qu'après la réaction de Moscou au crash de l'avion MH17, il faut accepter une nouvelle réalité. En Europe, un pays lourdement armé et qui possède la bombe atomique fait la guerre à son voisin. Et l'Ukraine n'est qu'un champ de bataille dans cette guerre, qui vise en fait l'Occident, l'Europe et avant tout les Etats-Unis, face auxquels la Russie aspire de nouveau à être reconnue comme une grande puissance de rang égal.

Le président russe Vladimir Poutine a monté contre lui les 28 membres de l'Union européenne, écrit la Frankfurter Rundschau. 28 pays qui ont des intérêts économiques différents, mais visiblement une volonté politique commune : ne pas laisser sans réponse l'annexion de la Crimée, l'attisement de la guerre dans l'est de l'Ukraine et le crash de l'avion malaisien. On peut critiquer les sanctions, dire qu'elles n'apportent rien ou ne touchent pas les bonnes personnes. Mais on peut aussi se demander : que se passerait-il si on ne faisait rien ?

Les sanctions européennes visent notamment les banques russesImage : picture-alliance/AP Photo

Conflit sans fin à Gaza ?

Les journaux reviennent aussi sur la situation dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne poursuit son offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. Combien de temps une guerre a-t-elle le droit de durer ? se demande Die Welt, qui note que l'opération israélienne « Bordure protectrice » atteint aujourd'hui 22 jours, aussi longtemps que l'opération « Plomb Durci » en 2008. Pour le journal, une seule chose est sûre : chaque mort dans cette guerre est un mort de trop. La seule justification possible à ce conflit, c'est qu'il évite de nouveaux morts à l'avenir. Et si le Hamas est vraiment affaibli comme le promet le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors cette opération peut empêcher de nouvelles violences.

C'est tout le contraire pour die tageszeitung, qui dénonce la logique de Benjamin Netanyahu, quand il déclare que le combat doit se poursuivre jusqu'à ce que l'objectif soit atteint. Face à la violence des dernières semaines, le ressentiment des survivants à Gaza va forcément entrainer une radicalisation. Si les deux camps sont incapables de reconnaitre la folie et l'inutilité de leurs actions et d'y mettre un terme, alors c'est à la communauté internationale d'intervenir. Par exemple en dialoguant avec le Hamas et en arrêtant de prendre des gants avec Israël. Car ce qui se passe à Gaza n'est plus compatible avec les valeurs prônées par l'Occident.

L'offensive à Gaza a fait plus de 1200 morts côté parmi les Palestiniens et détruit de nombreux quartiersImage : picture-alliance/dpa