Dialogue au Togo : le pouvoir lâche du lest
20 février 2018Les discussions ont été houleuses pour cette première manche du dialogue entamée sous la houlette du facilitateur Ghanéen Nana Akufo–Addo. Apres plus de 12 heures d’échange, pouvoir et opposition ont fini par accorder leur violon sur quelques points importants.
Mentionnée comme préalable à toute discussion, la coalition des 14 parties politiques de l’opposition a pu obtenir la libération de 45 détenus sur 92 incarcérés dans les prisons du Togo.
Et tous les cas ont été également pris en compte selon Daniel Ossei de la médiation ghanéenne. "Le cas des personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire des incendies de marchés de 2013 à 2014 sera étudié par la justice pour que les tribunaux leur accordent une liberté provisoire d’ici mercredi 21 février. » a déclaré le porte-parole de la facilitation ghanéenne.
Les autres détenus à cause de leur participation aux manifestations verront leur cas examiné par la justice togolaise au cas par cas. Pour sa part, la coalition a consenti à suspendre ses manifestations durant le dialogue.
Elle a aussi demandé la suspension des préparatifs pour les locales et des législatives. La question du retour à la constitution de 1992 a été également évoquée durant les discussions mais rien n’a été convenu à ce propos pour l’instant.
Les deux camps ont aussi décidé d'un commun accord d’élargir le dialogue au gouvernement. Les travaux reprendront ce vendredi avec toujours la présence effective du facilitateur ghanéen.
Le président Nana Akufo–Addo à l’ouverture du dialogue a précisé qu’il ne possède pas de solutions miracles à la crise et que le gros du travail sera fait par les Togolais.