Dialogue avec des djihadistes, difficile mais pas impossible
31 janvier 2020Le dialogue annoncé au Mali avec des djihadistes, aussi délicat soit-il, est une option valable selon le journal die Tageszeitung.
Des institutions comme la fondation allemande Berghof et le groupe d'analyse International Crisis Group ont plaidé en ce sens.
Des points de négociation ont été identifiés avec le groupe Ansar Dine du djihadiste Iyad Ag Ghaly. De même, le prédicateur radical Amadou Kouffa s'était montré, avec l'imam Mahmoud Dicko, prêt pour le dialogue. L'initiative est difficile mais pas impossible. Elle a fait ses preuves en Colombie, rappelle la Tageszeitung qui recommande que l'Allemagne et la France appuient le gouvernement malien dans cette optique.
Le tout militaire ne fera sinon qu'envenimer la situation dans le Sahel, une région qui est en passe d'échapper au contrôle d'Etats qui manquent de moyens.
Le thermomètre monte
Au Sahel, les conséquences du réchauffement climatique sont de plus en plus perceptibles, lit-on dans un autre article de la Tageszeitung.
Entre 1970 et 2010, la hausse de la température a dépassé la moyenne mondiale. L'intervalle entre les précipitations se rallonge et les terres s'assèchent d'autant plus.
L'Afrique australe a le même problème, signale le Tagesspiegel. La sécheresse y bat des records extrêmes. Le journal relaie une alerte du Programme alimentaire mondial (PAM) concernant les pluies qui se font rares et la nourriture qui manque.
Dans un pays comme le Zimbabwe, la mauvaise gouvernance et la corruption viennent aggraver la situation avec des coupures d'électricité qui durent en moyenne 20 heures par jour. Des milliards d'investissements sont nécessaires pour y faire face.
Aux origines des Luanda Leaks
D'argent, il en est question également dans la Süddeutsche Zeitung avec les "Luanda Leaks”. On apprend que les informations qui accablent Isabel dos Santos, la fille de l'ancien président angolais, émanent du lanceur d'alerte portugais Rui Pinto. C'est du moins ce que révèle la plateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique.
Rui Pinto, qui n'a que 31 ans, était déjà à la base d'autres fuites comme les "Football Leaks”. Caché en Hongrie, il avait été livré au Portugal suite à un mandat d'arrêt européen.
Actuellement sous contrôle judiciaire, il attend son procès pour cybercriminalité et tentative d'escroquerie.