Dilemme pour Kiev
16 avril 2014,Comment réagir aux provocations téléguidées par la Russie dans l'est de l'Ukraine, s'interroge Die Welt. La question place Kiev devant un dilemme pratiquement insoluble. D'une part le gouvernement ne peut faciliter la tâche aux Russes comme en Crimée, de l'autre il doit agir avec la plus grande prudence pour ne pas fournir à Moscou l'alibi de la “protection des Ukrainiens russes” pour intervenir militairement.
La Süddeutsche Zeitung ne voit plus qu'un seul moyen d'éviter la catastrophe: Vladimir Poutine doit stopper les attaques de ses agents et unités spéciales dans le pays voisin. Il doit lever la pression militaire à la frontière avec l'Ukraine et exprimer sa ferme volonté de parvenir à une solution politique. La désintégration ne peut être empêchée que si la Russie fait de l'intégrité territoriale de l'Ukraine l'objectif declaré, et crédible, de sa politique.
Die tageszeitung dénonce la nouvelle promesse d'aide financiere de l'Union européenne à Kiev: il n'est pas admissible de récompenser des dirigeants qui envoient des unités anti-terroristes contre des insurgés issus de leur propre peuple. L'offensive dans l'est de l'Ukraine a commencé peu de temps après l'annonce de la décision européenne, or elle peut facilement déboucher sur une guerre civile. Pourquoi l'UE n'a-t-elle pas conditionné son aide?
De la crise ukrainienne il a aussi été question à Alger, lors de la récente visite du ministre espagnol des affaires étrangères. La Frankfurter Allgemeine Zeitung relate comment l'Espagne plaide pour un accroissement des importations européennes de gaz algérien afin de réduire la dépendance au gaz russe.
Quelques articles aussi sur l'ancien président du conseil italien Sylvio Berlusconi qui va purger une peine d'un an de prison pour fraude fiscale sour la forme de travaux d'intéret général. Berlusconi s'en tire bien, note la Süddeutsche Zeitung: quatre heures de travail une fois par semaine, dans une maison de retraite. On peut parler d'une farce, mais il était clair qu‘à 77 ans Berlusconi ne serait pas envoyé dans l'une des prisons surpeuplées d'Italie. Plus facétieuse, la Frankfurter Allgemeine Zeitung se demande si le Cavaliere accompagnera les vieilles personnes aux toilettes. Ou s'il ne devra faire que ce qu'il fait le mieux: l'amuseur public.