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Donald Trump et sa politique étrangère

Rémy Mallet
28 avril 2017

Au niveau de sa politique étrangère, le nouveau locataire de la Maison Blanche semble tabler sur une militarisation croissante plutôt que sur le dialogue. Un constat fait après ses 100 premiers jours.

Die ersten 100 Tage der Präsidentschaft von Donald Trump Donald Trump und Xi Jinping
Image : picture alliance/dpa/AP/A. Brandon

La politique étrangère du président Donald Trump n’est pas la même que celle de Barack Obama, son prédécesseur. C’est le moins que l’on puisse dire. Locataire de la Maison Blanche depuis 100 jours, Donald Trump s’est engagé sur les dossiers de politique étrangère avec un mélange de pressions politique, diplomatique et militaire.

Versatile et imprévisible, il est souvent critiqué pour son manque de connaissances sur les relations internationales. En témoigne sa position adoptée par rapport à la Chine dès le début de son mandat. Michael Werz est membre du "think thank" Center for American Progress. 

"Il a commencé tout de suite en se confrontant à la Chine. En questionnant l’appartenance ou pas de Taiwan à la république populaire de Chine. Et dans une interview très mal préparée, il est revenu sur une position américaine qui date de 40 ans."

Donald Trump et ses généraux 

Dans l’entourage immédiat de Donald Trump, on retrouve des conservateurs, partisans d'une ligne dure sur les gros dossiers de politique étrangère comme  l'Iran ou la Corée du Nord. Parmi eux, le ministre de la Défense James Mattis, un ancien général des Marines ou encore Herbert Raymond McMaster, conseiller du président à la sécurité nationale. 

Le général McMaster est le conseiller national à la sécuritéImage : Reuters/Lamarque

"Depuis Franklin Roosevelt, jamais le président des Etats-Unis n'avait eu plus d’un général au sein de son cabinet", informe Michael Werz

 

Dans l'administration actuelle, ils ne sont pas moins de quatre ce qui peut laisse penser que Donald Trump table sur une utilisation croissante de la force militaire dans sa politique extérieure. Début avril déjà, il n'a bombardé une base de l'armée syrienne. C’était la première fois que Washington s’en prenait militairement au régime de Bachar Al Assad.

Les Etats-Unis ont également livré des armes à l'Arabie Saoudite, son allié dans la guerre civile qui secoue le Yemen. Et en Afghanisan aussi, ils optent pour l’option militaire. 


"Il n’est pas apte à être président. Les décisions qu’il prend ne sont pas bien réfléchies. Les personnes qui l’entourent n’arrivent pas à lui fournir une structure claire cohérente pour prendre des décisions. Jusqu’ici, il prend ses décisions de manière instinctive", explique Eric Gomez de l'institut Cato. 

Ce vendredi, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson est lui attendu à l'Onu sur le dossier nucléaire nord-coréen. Une intervention qui sera observée à la loupe puisque ce sera sa toute première réunion ministérielle avec les 15 pays membres du Conseil de sécurité.