Aux Etats-Unis, Donald Trump est donné vainqueur de la présidentielle americaine 2024 dans plus de 23 Etats sur 50, contre une dizaine pour Kamala Harris. Parmi les Etats dans lesquels le candidat républicain est en tête figurent celui de Géorgie, la Pennsylvanie et la Caroline du Nord. 

Certains électeurs qui ont voté pour Donald Trump expliquent leur choix par un désir de changement : "J'ai voté pour Donald Trump aujourd'hui parce que, vous savez, je suis une  Amérindienne, explique cette électrice en Géorgie. "Et je ne pense pas qu'il soit juste que je n'aie pas accès à une assurance santé abordable. Je ne pense pas qu'il soit juste que des citoyens locaux n'aient pas accès à des soins de santé abordables. Certains citoyens n'ont pas accès aux services publics. Mais nous logeons des immigrés sans papiers et nous leur donnons de l'argent". 

Le vote des personnes noires en faveur des républicains semble stable par rapport à 2020. En revanche, la communauté hispanique aurait beaucoup plus soutenu Donald Trump qu’aux dernières élections, avec un vote républicain en hausse de 13%. Dans la communauté blanche, Donald Trump aurait en revanche perdu 3% d’électeurs, selon des chiffres de l’ARD.

Un discours populiste mais avantageux pour Trump

Les décomptes dans d'autres "swing states" progressent, mais laissent également présager une large victoire du républicain Donald Trump. Sur la radio allemande Deutschlandfunk, l'économiste allemande Ulrike Malmendier, justifie la victoire de Trump dans plusieurs États par son discours sur l'économie annonçant, par exemple, des hausses de tarifs douaniers, ce qui selon elle, est une mesure populiste et n'aiderait en rien les Etats-Unis. 

Pendant ce temps, de nombreux pays en dehors des Etats-Unis ont les yeux rivés sur le déroulement du vote aux Etats-Unis. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est déjà réjoui sur son compte Facebook des premiers résultats de l'élection présidentielle. 

Des réserves quant à l’annonce de la victoire

Même si Donald Trump semble en tête, il est encore tôt pour crier victoire, selon  ri Mittlrman, directeur exécutif de Keep our Republic. 

"La victoire est donc de 270 voix électorales, ce qui constituera une victoire officielle le 6 janvier de l'année suivante. Et je pense qu'à cette heure-ci, nous commençons à avoir une vision plus claire de la situation. Mais nous savons qu'il y a eu des contestations judiciaires, ce qui arrive à chaque élection. Nous savons que certains bureaux de vote ont été prolongés au-delà des heures de fermeture. Il convient donc d'être patient", prévient-il. 

Les résultats définitifs ne seront connus vraisemblablement que dans quelques jours mais le camp républicain revendique déjà une victoire politique jamais vue et la démocrate Kamala Harris a, elle, reporté sa prise de parole.