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Duel coréen

26 mai 2010

La tension est encore montée d'un cran sur la péninsule coréenne. La Corée du sud, soutenue par les Etats-Unis, veut sanctionner la Corée du Nord, accusée d'avoir coulé un de ses navires de guerre

Le président surd-coréen Lee Myung Bak a dénoncé "la brutalité" du régime nord-coréen
Le président surd-coréen Lee Myung Bak a dénoncé "la brutalité" du régime nord-coréenImage : AP

Ce qu'il y a de bien avec la Corée du Nord, c'est la rhétorique employée qui rappelle les grandes heures de la Guerre froide. A Pyongyang, la capitale nord-corénne, rien n'a changé depuis 60 ans. Le régime préhistorique en place menace toujours d'une destruction « l'état fantoche » du Sud : c’est le terme en usage pour désigner la Corée du sud. Il faut rappeler que les deux états coréens sont officiellement toujours en guerre puisque la Guerre de Corée s'est soldée en 1953 par un simple cessez-le feu et non pas par un traité de paix. Tout cela serait très drôle si des millions de Nord Coréens ne vivaient pas dans la plus profonde misère et si aussi la Corée du Nord ne possédait pas l'arme atomique.

Une enquête internationale a donc apporté la preuve que la frégate sud coréenne coulée en mer de Chine le 26 mars l'avait été par une torpille très vraisemblablement tirée par un sous-marin Nord-Coréen. Désormais, il semble qu'on se dirige vers de nouvelles sanctions qui seraient votées par les Nations Unies. A Séoul, le gouvernement sud-coréen veut en tous cas punir son voisin du Nord pour cette nouvelle attaque. C’est ce qu’a affirmé le président sud-coréen Lee Myung Bak : "Nous avons toujours supporté la brutalité nord-coréenne car nous voulions la paix sur la péninsule coréenne. Mais désormais c'est différent : la Corée du Nord doit payer le prix pour ses provocations."

Cauchemar chinois

La Corée du sud a en effet suspendu tous les échanges commerciaux avec Pyongyang, soutenue en cela par les Etats-Unis et d’ailleurs, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est en visite à Séoul. Avant cela, Hilary Clinton était aussi lundi et mardi en visite en Chine.

Comme toujours lorsqu’il s’agit du la Corée du Nord, Pékin s'est montré très prudent car partagé entre deux impératifs : celui d'apparaître comme une puissance responsable sur la scène internationale. Mais d'un autre côté, le cauchemar de Pékin serait un effondrement de la Corée du nord qui pourrait provoquer un afflux de réfugiés sur son territoire et aussi l'envoi de troupes américaines non loin de ses frontières. Autant dire que Pékin est aujourd'hui très embêté par les bévues de son voisin nord-coréen.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Audrey Parmentier