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Economie au menu de la rencontre Schröder-Poutine

Audrey Parmentier8 juillet 2004

Gerhard Schröder est à Moscou où il a rencontré Vladimir Poutine. Une visite de routine qui portait essentiellement sur le maillon faible des relations germano-russes, à savoir l’économie.

Les deux chefs d'Etat réunis en octobre dernier
Les deux chefs d'Etat réunis en octobre dernierImage : AP

Même si le chancelier a salué le succès des réformes entreprises en Russie, qui ont, selon lui, apporté la confiance aux milieux d’affaires, les investissements allemands sur place laissent encore à désirer.

Un des grands investisseurs en Russie est le géant allemand de la distribution Metro. Le chef du groupe, Hans Joachim Körber, est d’ailleurs un membre à part entière de la délégation qui accompagne Gerhard Schröder, aux côtés des patrons de Siemens, Lufthansa ou encore la Deutsche Bank. Metro essaie de répondre depuis 2001 à la demande des 130 millions de consommateurs russes, avec cinq magasins à Moscou et deux à Saint Petersbourg. D’ici à la fin de l’année, le groupe compte s’implanter aussi dans les villes aux millions d’habitants qui bordent la Volga.

En revanche, en ce qui concerne les entreprises plus modestes, et qui voudraient s’implanter sur le marché russe, il y a plus de risques. D’où la nécessité de demander une évaluation auprès de la Chambre de commerce et d’industrie. Car les différences sont nombreuses entre bureaucratie russe et bureaucratie allemande. Sans oublier le problème persistant de la corruption.

Lors de leur rencontre, les deux chefs d’Etat ont fait part de leur intention de renforcer leur coopération dans le domaine énergétique. Gazprom, le géant russe premier producteur mondial de gaz, et Eon, le numéro un de l’énergie en Allemagne devraient travailler ensemble prochainement. Pour l’extraction de gaz naturel, la construction d’un gazoduc en mer Baltique, ou encore la mise en place de projets communs pour des stations électriques sur le marché européen.

Enfin, Gerhard Schröder a tenu à souligner sa confiance dans la stabilité politique et économique de la Russie. Une manière d’éviter soigneusement le dossier Ioukos. Le gouvernement allemand observe avec une très grande attention la situation autour du géant pétrolier contre lequel une procédure de saisie a été lancée pour recouvrer une dette fiscale de 3 milliards 400 millions de dollars.