Egos politiques et luttes d'influence
13 novembre 2017Voilà déjà sept semaines que les élections législatives ont eu lieu. Presque autant que les partis arrivés en tête se tournent autour pour accorder leurs violons et former une coalition. Mais, comme le déplore la Süddeutsche Zeitung, il n'y a toujours pas de consensus en vue. Et on ne parle là que des premiers pourparlers, note la Neue Osnabrücker Zeitung - même pas des négociations en tant que telles. Et même si celles-ci démarent enfin, leur succès n'est toujours pas garanti.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'attendait à ce que les pourparlers durent car chaque parti veut faire bonne figure et tirer le maximum des discussions. Mais, le journal de Francfort commence lui aussi à s'impatienter. La politique est bel et bien une affaire d'égos regrette le quotidien et chaque négociateur veut avant tout voir son nom associé à la première coalition jamaïcaine à l'échelle du pays.
Echange de rôles
Dans die tagezeitung, il est question de la tournée du président américain Donald Trump en Asie. Le journal retient en particulier que, dans le conflit d'influence qui opposent Pekin et Washington sur le continent, les rôles se sont inversés. La Chine dont le pouvoir économique ne cesse de croitre défie de plus en plus les Etats-Unis. Ces derniers sont au contraire de moins en moins ingénieux. Avec un président qui a fait du slogan "America first" son leitmotiv, les pays asiatiques qui ne souhaitent pas tomber sous la coupe chinoise voient leur marche de manœuvre se réduire de plus en plus.
Poudrière libanaise
La Süddeutsche Zeitung enfin se penche sur la situation politique au Liban. Ce petit pays à la stabilité toujours fragile est le théâtre d'une nouvelle confrontation entre Riyad et Téhéran.
Cette fois, la bataille a commencé il y a un peu plus d'une semaine avec la démission surprise de Saad Hariri. Alors que de nombreuses incertitudes planent encore sur les conditions de ce départ et sur le sort du Premier ministre, le journal munichois pense, à l'instar de nombreux connaisseurs de la région, que Riyad a fait pression sur son protégé pour qu'il claque la porte. Un jeu dangereux, selon le journal. Un jeu qui vise une nouvelle fois à empêcher l'Iran, chiite, d'étendre et de renforcer sa sphère d'influence en Irak, en Syrie et au Liban mais qui pourrait se révéler explosif pour toute la région.