"Merci chers amis !" a lancé Emmanuel Macron, le président français réélu, devant une foule de partisans réunis sur le Champs de Mars, devant la Tour Eiffel, dans le centre de Paris. 

"Dès à présent, je ne suis plus le candidat d'un camp mais le président de toutes et tous" a affirmé le chef de l'Etat lors de sa première prise de parole après la proclamation des résultats du second tour. "Je sais que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pas pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite. Ce vote m'oblige pour les années à venir, je suis dépositaire de leur sens du devoir" a-t-il ajouté. Avant de conclure : "Nul ne sera laissé au bord du chemin."

A 44 ans, Emmanuel Macron est le premier président français à être réélu pour un second mandat en 20 ans, depuis Jacques Chirac en 2002. 

Continuité avec promesses de changement 

Selon les dernières estimations officielles, Emmanuel Macron l'a emporté avec 58,8% des voix. Marine Le Pen, sa concurrente du Rassemblement national a elle recueilli 42% des suffrages. Le taux d'abstention s'élève à près de 28% - un record et une hausse par rapport au premier tour, le 10 avril.

Durant sa campagne, Emmanuel Macron a promis de se renouveler en profondeur. Il a notamment affirmé vouloir placer l'écologie au cœur de son deuxième - et dernier - mandat. 

Il se murmure par ailleurs que son premier déplacement à l'étranger s'effectuera dans la capitale allemande. A Berlin, le chancelier allemand Olaf Scholz a été l'un des premiers à féliciter le président français pour sa victoire, estimant que les électeurs avaient envoyé "un signal fort en faveur de l'Europe".

Marine Le Pen combative

La candidate du parti le Rassemblement national a reconnu sa défaite, estimant cependant que son résultat était en soi "une victoire".

"Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français", a affirmé Marine Le Pen qui s'est empressée de lancer "la grande bataille électorale des législatives". Une bataille qu'elle souhaite mener aux côté de Jordan Bardella, le président du RN. "La partie n'est pas jouée", a-t-elle lancé sous un tonnerre d'applaudissements de ses partisans.

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"Troisième tour" avec les législatives

Les électeurs français sont de nouveau appelés aux urnes les 12 et 19 juin pour les législatives où le nouveau président cherchera à obtenir la majorité nécessaire pour gouverner.

Le candidat de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième au premier tour le 10 avril avec près de 22% des voix, a déjà affiché son ambition de devenir Premier ministre. Au soir du second tour, il a aussi noté que les deux finalistes représentaient ensemble à peine plus du tiers des électeurs.