En Chine, un virus et les réseaux sociaux sèment la peur
6 janvier 2025Il y a la force des images : des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux et qui montrent des hôpitaux surchargés, des couloirs et des salles d'attente noirs de monde, remplis de personnes portant des masques de protection.
Automatiquement, ces images nous renvoient à la pandémie de la Covid-19.
Il existe pourtant une importante différence avec la Covid-19 : le virus HMPV a été identifié il a quasiment un quart de siècle, aux Pays-Bas, en 2001.
Nous ne sommes donc pas face à une nouvelle maladie provenant de Chine ou isolée à ce pays. En Allemagne, selon l'agence de santé RKI, environ 7% des personnes présentant des maladies respiratoires fin décembre étaient infectées par ce virus.
Les symptômes
Le HMPV, ce qui veut dire métapneumovirus humain, déclenche des symptômes similaires à ceux d'une grippe : fièvre, maux de tête, toux et le nez qui coule.
Ces symptômes disparaissent "durent environ deux à cinq jours et disparaissent d'eux-mêmes", note l'Association américaine pour les poumons (ALA), les enfants de moins de cinq ans et les personnes âgées sont davantage concernés.
L'ONG classe le HMPV parmi les "principales causes d'infection respiratoire aiguë" dans le monde.
Comme pour la grippe, le virus se transmet lorsque l'on touche une surface infectée, ou par les gouttelettes lorsqu'une personne malade tousse où éternue.
Pour Pékin, tout est sous contrôle
Comme l'écrit la Frankfurter allgemeine Zeitung, "après les confinements de la pandémie de coronavirus, il y avait eu des évolutions plus graves d'infections à HMPV chez les jeunes enfants dans de nombreux pays, comme les États-Unis mais aussi au Royaume-Uni". Le quotidien de Francfort parle d'un effet de "rattrapage", car les nouveaux-nés pendant la pandémie n'ont pas été autant exposés aux agents pathogènes à cause des conditions d'hygiène plus strictes. Ils n'ont donc pas développé autant d'anticorps.
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères cherche à rassurer. Lors d'une conférence de presse le 3 janvier, elle a rappelé que "les fortes hausses" des infections respiratoires sont légion "dans l'hémisphère Nord" en hiver. Elle a assuré que "les maladies semblent être moins graves et se propager à plus petite échelle que l'année précédente", en concluant que l'"on peut voyager en Chine en toute sécurité".