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En RDC, la mission d'observation des églises fin prête

Paul Lorgerie
11 décembre 2023

Désormais formés, les observateurs électoraux des églises (Cenco et ECC) sont prêts à scruter les irrégularités dans le Haut-Katanga.

La cathédrale Saint-Pierre-et-Paul de Lubumbashi
La cathédrale Saint-Pierre-et-Paul de Lubumbashi est aussi le siège de l'Archidiocèse du chef-lieu de la province du Haut-KatangaImage : Michael Runkel/robertharding/picture alliance

Fin de formation pour les médiateurs de la paix du Haut-Katanga dans le centre pastoral de Lubumbashi. Eux qui seront chargés de recenser tous les abus liés au processus électoral ont été déployés la semaine dernière avec la mission d'observer "tout ce qui se vit autour des éléctions", décrit la soeur Jeannine Ilunga, de la directrice-adjointe de la commission Justice et paix de l'archidiocèse de Lubumbashi

"Au moment du scrutin, nous serons là" (Archevêque Fulgance Muteba)

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"S’il y a des problèmes, ils alertent les services concernés, notamment la commission Justice et paix au niveau de l’archidiocèse et l’archidiocèse va aussi remonter les informations au niveau de la province ecclésiastique et s’il le faut au niveau national", développe la soeur, au micro de la DW.  

Bureaux fictifs

En tout, plus de 2000 observateurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) doivent être dispersés sur l’ensemble de la province du Haut-Katanga afin de scruter toutes les irrégularités.  

Une, particulièrement, inquiète l’abbé Benoit Mukwanga Mwana Tambwe, secrétaire exécutif de la commission provinciale Justice et paix de Lubumbashi : "Quand on ne connaît pas tous les bureaux de vote et surtout quand on n’a pas la cartographie sur format PDF, alors nous avons peur de ces bureaux fictifs. Et ces bureaux fictifs fonctionnent à leur manière. En 2018, il y en a eu… Heureusement que nous avions été informés à temps, nous étions donc partis voir ce qu’il se passait à ces endroits-là."  

Observateurs cruciaux

Pour autant, si un petit stress s’installe en interne à l’approche du jour-J, l’Archevêque de Lubumbashi, Monseigneur Fulgence Muteba, se veut rassurant : "Au moment du scrutin, nous serons là, dans tous les bureaux de vote. Je pense que nous aurons 75 000 observateurs pour permettre à ce que l’on puisse contribuer à la crédibilité du processus électoral. C’est un exercice ordinaire pour nous, qui entre dans l’enseignement social de l’Eglise. C’est une responsabilité de l’Eglise, à savoir, donner notre point de vue sur le déroulement des élections."

Alors que la mission d’observation des élections de l’Union européenne a été réduite à une peau de chagrin en raison de problèmes logistiques, tous les regards, en RDC et ailleurs, pourraient donc se tourner vers l’Eglise et ses observateurs.