En Sarre, une élection test pour l'année électorale 2017
27 mars 2017Les résultats de la première élection régionale allemande dans le Land de Sarre étaient un test fort attendu pour l’année électorale 2017 en Allemagne, estiment les journaux allemands.
"Pourtant, il y a quelques semaines encore, rien ne semblait indiquer que cette première élection régionale de 2017 serait à ce point suivie et analysée. Elle fait figure de test pour les élections régionales au Schleswig-Holstein et en Rhénanie du Nord-Westphalie et pour les élections législatives fédérales en Septembre. Mais, relève la Frankfurter Allgemeine, après l’intronisation triomphale de Martin Schulz en tant que candidat du parti social-démocrate à la Chancellerie, avec un score de 100% des délégués, déjà, tout semblait devoir changer dans le petit Land de Sarre. Ennivré par le triomphe de Schulz, le SPD avait fait de l‘élection en Sarre un véritable plébiscite sur les ambitions de son nouveau chef à devenir chancelier. En même temps, les Sarrois devaient voter sur l’option d’une possible alliance entre le SPD et le parti de la Gauche Die Linke, comme modèle pour chasser les conservateurs de la CDU/ CSU du pouvoir à Berlin. Quelle erreur !", souligne le journal de Francfort…
Pour le quotidien Die Welt, "Le SPD est plus faible que ne l’ont cru les sociaux-démocrates, qui ont voté à 100 % pour Martin Schulz comme candidat à la Chancellerie. La course pour les prochaines élections régionales au Schleswig -Holstein et en Rhénanie du Nord-Westphalie est plus ouverte que les sociaux démocrates ne l’auraient souhaitée. Reste à voir ce que Martin Schulz a encore comme atoût…"
Manifestations anti- gouvernementales ce week-end en Russie et en Biélorussie
Des manifestations sévèrement réprimées qui sont l'objet de commentaires dans la plupart des journaux allemands ce lundi.
Plusieurs centaines de manifestants ont été interpellés samedi à Minsk lors d'une journée de mobilisation de l'opposition, qui défie depuis plusieurs semaines le président du Bélarus Alexandre Loukachenko. Et dimanche à Moscou plus d'un millier de personnes ont été arrêtés lors d’une manifestation anticorruption organisée par Alexeï Navalny, opposant au régime du président russe Vladimir Poutine. " La brutalité avec laquelle ont réagi les dirigeants au Bélarus et en Russie face à des manifestations de seulement quelques milliers de personnes est difficilement compréhensible à première vue", relève la FAZ, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais cette brutalité est nécessaire dans la logique de ces deux régimes: après avoir supprimé tous les mécanismes légaux et civilisés pour un changement de pouvoir, leur survie dépend de leur capacité à contrôler l’espace public.
Ils doivent réprimer tout mouvement, avant qu’il ne prenne de l’ampleur et devienne impossible à maîtriser. Ces hommes forts, Poutine et Lukachenko sont plus faibles que les démocrates occidentaux qu’ils traitent eux-mêmes de faiblards ! ", conclut le quotidien de Francfort…