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"Enfin", l'interdiction de "Combat 18" en Allemagne

23 janvier 2020

A la Une de la presse allemande, l’interdiction en Allemagne du groupe antisémite C18. Les éditorialistes commentent aussi les protestations en Grèce contre la surpopulation des camps de réfugiés sur les îles grecques.

Combat 18 est un groupe créé en Grande Bretagne
Combat 18 est un groupe créé en Grande Bretagne Image : picture-alliance/ZumaPress/J. Goodman

"Combat 18 se revendique de l’héritage d’Adolf Hitler"- (die Zeit)

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Des populations qui se sentent abandonnées à côté de camps de réfugiés surpeuplés où la violence est monnaie courante. La Tageszeitung décrit le chaos qui règne sur les îles de Lesbos, Chios et Samos.

Chaque jour débarquent de nouveaux réfugiés en provenance de la Turquie. Pourtant, regrette la Tageszeitung, il serait illusoire d'espérer quoi que ce soit de la rencontre prévue ce vendredi (24.01.2020) à Zagreb où les ministres européens de l'Intérieur doivent évoquer le drame qui se joue.

 

Les habitants de l'île de Lesbos dénoncent des scènes régulières de violenceImage : picture-alliance/dpa/A. Tzortzinis

L'europe divisée

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la colère des  habitants des îles grecques est plus que compréhensible. Ils ne font que payer le prix de la division de l'Europe.

Les Etats ne parviennent toujours pas à s'entendre sur une politique commune de prise en charge des réfugiés. La conséquence en est le surpeuplement dans les camps.

Il est à craindre, pense le journal, que la situation devienne pire si la Grèce néglige de clarifier le statut des réfugiés à l'entrée sur son territoire, en attendant que l'Europe trouve un jour un accord hypothétique sur le partage du fardeau.

Fin d'un cauchemar ?

La Süddeutsche Zeitung s'intéresse à l'interdiction en Allemagne d'un groupe d'extrême droite. Combat 18 – c'est son nom – est responsable de plusieurs actes criminels.

Image : picture-alliance/dpa/H. Pfeiffer

Cette décision aurait dû être prise depuis longtemps, suggère la Süddeutsche Zeitung. Malgré le caractère antisémite et violent de l'organisation, le ministre de l'intérieur, Horst Seehofer, a tardé à prendre cette décision.

Il aura d'abord fallu la pression de ses collègues des Länder (ou régions), après l'assassinat l'an dernier de Walter Lübcke, un élu allemand très engagé dans l'accueil des réfugiés, puis l'assaut contre une synagogue dans l'est de l'Allemagne, pour que le ministre se décide enfin.

Pour die Zeit, l'interdiction de Combat 18 était imminente depuis plusieurs mois. Le quotidien rappelle que non seulement le groupe est interdit mais qu'il est fait défense à ses membres de créer une nouvelle organisation ou même de continuer d'agir à travers une autre organisation déjà existante. Combat 18, qui a été créé en Grande-Bretagne, se revendique de l'héritage d'Adolf Hitler.

Ses membres se sont donné comme mission de remettre en cause non seulement l'Etat mais aussi l'ordre mondial qu'ils estiment dominé par les juifs, relate le journal.