Entrée en vigueur des droits de douane de Trump
7 août 2025
"Il est minuit !!! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les Etats-Unis d’Amérique", a écrit ce jeudi, peu après minuit, Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Même si on n'en sait pas plus sur les détails de ces droits de douane, l'administration Trump II rompt avec des décennies de libre-échange pour renouer avec le protectionnisme en vigueur au début des années 1930.
69 pays touchés par le décret de Trump
Selon le Budget Lab de l’université Yale, Washington a décidé de passer d’une taxe moyenne sur les importations de biens encore située autour de 2 % en janvier à 17,3 % désormais.
Au total, 69 pays sont concernés par ces droits de douanes, dont des pays de l'Union européenne, qui sont frappés à hauteur de 15 %.
Le décret signé le 31 juillet 2025 par Donald Trump prévoit des tarifs douaniers de 15 % pour les produits européens vendus aux États-Unis. Contrairement à ce qu'elle avait annoncé, l'UE n'a pris aucune mesure de rétorsion, "par esprit de négociation", selon les 27.
"Tarif plafond"
15% sur la plupart des produits européens exportés vers les États-Unis, c'est un "tarif plafond" qui concerne tant les biens cosmétiques que les produits industriels et manufacturés. Il s'ajoute à la surtaxe de 10 % en vigueur jusqu’à présent.
Cependant, ces frais de douane ne concernent pas l’acier et l’aluminium qui sont, eux, soumis à une taxation de 50 %.
Le secteur aéronautique est quant à lui toujours exempté, comme c'est le cas depuis 1979.
Taxation à géométrie variable
Le Royaume Uni est le pays européen qui s'en sort le mieux : 10% seulement de droits de douane, tout comme l'Australie, Singapour et l'Argentine.
D'autres pays ont été lourdement taxés, à savoir le Brésil (50 %), la Suisse (39 %), le Canada (35 %) ou encore la Chine (30 %) et l’Inde (25 % pour l'instant qui seront majorés dans trois semaines pour passer à 50 %).
Certains Etats africains sont également concernés par ces nouvelles taxations douanières : l’Algérie, la Libye, l’Afrique du Sud (30 %). Des pays comme le Cameroun, la RDC, le Tchad, le Ghana ou la Cote d'Ivoire sont taxés, eux, à 15%.
D’après le gouvernement sud-africain, qui avait tenté de négocier, jusqu’à 30.000 emplois sont menacés, notamment dans l’industrie automobile, l’agriculture et le textile.