Entre peste et choléra...
25 octobre 2010Ces documents n'apportent rien de vraiment nouveau sur cette guerre, explique la Süddeutsche Zeitung. Ils confirment juste ce que l'on soupçonnait déjà : services privés de sécurité agités de la gâchette, attitude souvent sans scrupules des GIs face aux civils irakiens, mauvais traitements infligés aux prisonniers ou soutien apporté par l'Iran aux milices chiites. Ces documents sont des rapports du front, bruts de décoffrage. Il faut donc évaluer avec prudence leur degré de véracité.
Parallèlement à la publication de ces rapports secrets par Wikileaks, la Frankfurter Rundschau se penche sur le bilan politique du FDP. Il est vrai que la dégringolade dans les sondages, la perte de crédibilité chez les électeurs et l'impuissance patente du chef du parti au sein du gouvernement de coalition ont de quoi décourager le militant de base. C'est une débâcle pour Guido Westerwelle qui a de plus en plus de mal à assurer simultanément ses fonctions de Ministre des Affaires étrangères et de chef du parti. Pour die Welt le FDP a le blues. Ce parti veut se donner une certaine image : bourgeois, conservateur modéré, libéral, carriériste, performant et progressiste. Le problème, c'est que ses électeurs n'aiment plus le FDP. Qu'y a-t-il en effet de pire que de ne pas être aimé pour ce que l'on voudrait être ? C'est pour cela que le FDP lorgne vers les Verts que les sondages créditent d'une embellie sans précédent. Les Verts qui se veulent aussi libéraux que le FDP, mais d'une toute autre manière.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la situation en Haïti continue d'être désespérante : non seulement dans les abris de fortune des camps de réfugiés, mais aussi dans de nombreuses régions de l'île, les Haïtiens mènent une vie qui ne mérite pas d'être qualifiée de digne. Avant le séisme de janvier dernier, l'état insulaire était déjà non seulement l'un des plus pauvres du monde mais aussi un cas sans espoir. Depuis, rien n'a changé avec un état inexistant, un méli-mélo d'ONG et de commissions et maintenant, l'épidémie de choléra. À cette mort à crédit, il ne manque plus que la peste que serait un protectorat des Nations-Unies, conclut le quotidien.
Auteur : Christophe LASCOMBES
Édition : Konstanze von KOTZE