Le déclic a eu lieu en 2008, suite à la victoire lors de l'Euro face à l'Allemagne. Deux ans plus tard, l'équipe espagnole remportait le premier Mondial de son histoire, avant de remporter de nouveau le championnat d'Europe en 2012, face à l'Italie cette fois-ci.

Au Brésil, le champion du monde en titre fera bien évidemment partie des favoris. De plus, il s'agira d'un baroud d'honneur pour cette génération exceptionnelle, dont la plupart des joueurs évoluent dans deux des plus grosses écuries d'Europe, voire du monde: Iker Casillas, Sergio Ramos et Xabi Alonso jouent en effet pour le Real Madrid, tandis que Gérard Piqué, Andrés Iniesta et Xavi jouent, eux, pour le FC Barcelone. Sans oublier les autres joueurs importants de cette équipe, comme Javi Martinez, milieu du Bayern Munich, ou encore David Villa, le recordman de buts en sélection.

Un événement qui rassemble

La Coupe du monde de football est l'un des seuls événements sportifs où les Espagnols montrent des signes d'union. Il faut dire que ce pays de près de 48 millions d'habitants est l'un des plus décentralisés d'Europe, avec des régions fortes comme la Catalogne, le Pays Basque ou encore l'Andalousie, pour ne citer qu'elles. D'ailleurs, selon les statistiques de l'OCDE, les communautés (régions) autonomes espagnoles ont une part plus élevée de dépenses publiques que les Länder allemands ou les Etats des États-Unis.

Malgré la crise sans précédent que traverse le pays, il reste des secteurs qui sont toujours en expansion, comme le tourisme. Avec plus de 60 millions de visiteurs en 2013, l'Espagne est redevenu le troisième pays le plus visité au monde. Parce que passer du temps à la plage, sous le soleil, ça n'a pas de prix. Ou s'il y en a un, il est moindre.