Et si la Grèce ne remboursait pas ?
27 février 2012Le Bundestag, la Chambre basse du Parlement allemand, a adopté à une large majorité un plan de sauvetage financier de la Grèce d'un montant de 130 milliards d'euros. 496 députés ont voté pour, 90 contre et cinq se sont abstenus. Cette fois, la pilule a été difficile à avaler, même au sein du camp de la chancelière Angela Merkel. Celle-ci avait, avant le vote, mis en garde contre les risques en cas de rejet du plan d'aide concocté par la troïka Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne. « Personne ne peut prévoir quelles conséquences une faillite désordonnée aurait pour nous tous, y compris pour la population en Allemagne », a menacé la chancelière.
La Grèce étranglée
Mais vu de Grèce, la situation est toute autre. La population vit étranglée par les coupes budgétaires et le Comité grec contre la dette milite pour le non-remboursement des dettes. Ce comité réclame la protection des besoins essentiels des citoyens avant ceux des créanciers. Alors, la Grèce pourrait-elle choisir de ne pas rembourser comme, avant elle, l'Argentine et même l'Allemagne après la seconde Guerre mondiale ? C'est ce que défend Giorgos Mitralias. Il est membre du Comité grec contre la dette et il est interrogé par Jean-Michel Bos. Ecoutez son interview ci-dessous.
Edition : Anne Le Touzé