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"Etre une femme au 21è siècle" : le débat #PasSansElles

27 novembre 2020

#PasSansElles : la DW lance sa nouvelle série de débats entre jeunes femmes d'Afrique. Trois participantes pour cette première édition, du Bénin, du Burkina Faso, de République démocratique du Congo.

Screenshot I Socila Media Veranstaltung I #PasSansElles, les femmes prennent la parole
#PasSansElles avec de g. à. d., de haut en bas: Wendy Bashi, Emmanuella (RDC), Amour (Bénin), Salimata (Burkina Faso)Image : DW

C’est aujourd’hui que la DW a lancé sa série de débats #PasSansElles, destiné à donner la parole aux femmes.
Sans doute que certains parmi vous ont pu suivre le premier débat, sur le thème « Être femme en Afrique au 21è siècle, diffusé à partir de 16h TU sur notre page Facebook. Pour revoir la discussion, cliquez ici.

La discussion a été riche !

Les participantes

Le débat, animé par Wendy Bashi, a réuni trois jeunes femmes, étudiante, doctorante, élève… et toutes très engagées dans les thématiques ayant trait aux filles et aux femmes.

Salimata, du Burkina Faso. Emmanuella de République démocratique du Congo. Et Amour, du Bénin.
Des jeunes femmes pugnaces… qui se rendent compte que les choses sont en train de changer… comme Amour, étudiante à Cotonou :
"Avant, au Bénin, la femme n'avait pas la possibilité de rêver. Surtout de pratiquer des activités dans lesquelles les hommes s'étaient établis. Mais aujourd'hui, c'est différent: elles veulent même surpasser les hommes dans certains domaines. Elles sont libres de s'affirmer, désormais. Même s'il y a toujours des domaines où elles n'ont pas la parole, aujourd'hui encore."

Les choses changent... ici le Co Creation Hub Lagos (Nigeria)Image : Thomas Imo/photothek/imago images

Indépendante ne signifie pas... célibataire

Quand est abordé le thème de l'égalité, Emmanuella, depuis Kinshasa, s'exclame : "Ce n'est pas parce qu’on vole de ses propres ailes qu’on n’a pas le droit d’avoir un compagnon!"

Et Emmanuella parle d'expérience :

"Ça arrive qu'un homme vous dise que vous lui plaisez. mais qu'il pense que vous ne serez pas une bonne mère de famille parce que vous défendez les droits des femmes, que vous ne restez pas à la maison... ça arrive encore. Les défenseurs des droits de l'Homme continuent d'avoir une connotation dans mon pays... mais ce n'est pas parce qu'on défend les droits des femmes qu'on n'est plus une femme ordinaire!"

Une jeune mère dans un camp de réfugiés en EthiopieImage : DW/Fanny Facsar

Un garçon aussi peut apprendre à cuisiner

Salimata, de Ouagadougou, souligne l’importance des parents, de l’éducation, pour ne pas conditionner les filles dans des rôles prédéterminés. Un garçon aussi doit pouvoir préparer le repas, par exemple… Doctorante, elle espère être un exemple pour les plus jeunes:
"Quand je dis que je fais une thèse, on se dit : "oh le mariage, c'est pas pour aujourd'hui"... alors qu'un homme, il peut étudier et se marier, ça ne pose de problème à personne. Il faut montrer à celles qui viennent que c’est possible."

Pour les participantes, l’égalité hommes-femmes (ou femmes-hommes) c’est d’abord un accès à la dignité, qui n’est pas impossible mais une question de volonté.  Et pour y arriver, il faut lutter.

Rendez-vous courant décembre pour les débats suivants !

Les femmes d'Afrique prennent la paroleImage : AFP/Getty Images

Le projet #PasSansElles

Ce projet de la DW, en coopération avec le ministère allemand des Affaires étrangères, s’intitule #PasSansElles. 
Il comprend plusieurs parties. La DW est en train de préparer une série de reportages, effectués par des jeunes filles reportrices, dans plusieurs pays. 
Mais avant cela, à partir de ce vendredi 27 novembre et jusqu’à la fin de l’année, nous vous proposons de suivre plusieurs débats – chacun durera un peu plus de 30 minutes – des débats organisés entre des jeunes femmes du continent.
L’idée, c’est d’échanger avec elles sur des sujets qui les préoccupent au quotidien …. Une prise de parole, donc, et une discussion.
Nous avons procédé à un casting, et il n’a pas été facile de départager les candidates qui se sont manifestées de RCA, de RDC, du Bénin, du Mali notamment.
Les trois candidates sélectionnées pour participer à ce premier débat sont originaires du Burkina Faso, du Bénin et de RDC.

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