Malgré un geste de dernière minute pour honorer ses obligations commerciales envers Chypre, la Turquie n'a pas réussi à écarter le risque que les dirigeants européens mettent un frein la semaine prochaine à ses négociations d'adhésion à l'UE. Le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen, dont le pays préside l'UE, a jugé hier insuffisante l'offre faite par la Turquie d'ouvrir un grand port au trafic chypriote grec : « Selon l’Union europénne, il est clair que la Turquie doit honorer ses engagements. Si nous analysons la situation, nous devons constater que ce n’est pas le cas. C’est pourquoi nous en sommes arrivés au point où nous devons décider de la poursuite ou non des négociations d’adhésion. » Istanbul n'a encore fait aucune déclaration officielle à ce sujet. "Il est trop tôt pour en parler", a simplement indiqué hier le responsable turc des négociations avec l'UE, Ali Babacan.