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Les liens étroits entre l’armée centrafricaine et Wagner

30 novembre 2021

Un bataillon formé par l’Union européenne serait désormais contrôlé par la société privée militaire russe Wagner. L’information a été consignée dans un rapport du Service européen pour l’action extérieure.

Zentralafrikanische Republik  Bangui - Camp Kassaï Camp Kassaï
Image : DW/H. Marboua

L’information, publiée par le site EU Observer, survient alors que Bruxelles étudie l’opportunité de prendre des sanctions contre le groupe de mercenaires russes.

"La plupart des troupes centrafricaines déployées sur le terrain sont aujourd’hui  sous le commandement direct ou la supervision des mercenaires de Wagner Groupqui exercent également une solide influence sur le commandement des forces armées centrafricaines et d’autres institutions gouvernementales, précise le rapport."

Image : DW/H. Marboua

Le bataillon d’infanterie territoriale 7, formé par l’Union européenne, serait, lui, totalement sous la coupe du groupe Wagner, poursuit le rapport – qui relève également "l’existence des liens étroits entre une partie de l’état-major des armées centrafricaines et des responsables russes." L’insuffisance des liens avec les troupes et des contrôles sur celles-ci est "régulièrement exploitée par les mercenaires, qui utilisent dès lors à leur profit des unités déployées."

Budget important  

La mission de formation de l'Union européenne en République centrafricaine a été lancée en 2016 et son mandat a été prolongé jusqu’en septembre 2022. Elle est chargée de rendre les forces armées centrafricaines (FACA) modernes, efficaces et démocratiquement responsables. Forte de 365 personnes, l’EUTM est dotée en RCA d’un budget annuel d’environ 17 millions d’euros. Son volet civil  est quant à lui composé de 71 personnes et dispose d’un budget de 11,2 millions d’euros par an.

"Ce n’est pas une surprise" (Thierry Vircoulon)

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Contactées par la DW, les autorités centrafricaines n’ont pas voulu commenter l’information selon laquelle une partie des troupes centrafricaines formées par les Européens serait placée sous le commandement du groupe Wagner.

Mais ce n’est pas une surprise, selon Thierry Vircoulon, coordonnateur de l'Observatoire de l'Afrique centrale et australe de l'Institut français des relations internationales (IFRI).

Pour écouter l’interview, cliquez sur l’image ci-dessus.

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